La France aura une "croissance positive" en 2023, assure Bruno Le Maire

Le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire, à Paris, le 31 août 2022 - Ludovic MARIN © 2019 AFP
Le gouvernement n'envisage pas de récession l'année prochaine. Interrogé sur l'antenne de LCI, le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a confirmé sa prévision de "croissance positive" pour 2023. Face à de possibles risques de récession, le ministre a affirmé que l'économie française était "solide" et que "les résultats (étaient) là".
"Je veux bien qu'on regarde tous les scénarios catastrophes, mais la réalité, c'est qu'en 2022, l'économie française résiste et que l'environnement international est difficile", a-t-il poursuivi.
Il a ainsi assuré que la croissance serait "positive" l'année prochaine. "Les fondamentaux de la France sont suffisamment solides pour que nous puissions passer cette crise", a-t-il encore estimé.
En revanche, le ministre de l'Economie et des Finances n'a pas réaffirmé la prévision de croissance du gouvernement à 1,4% en 2023, formulée en juillet dernier.
Une récession limitée envisagée
Vendredi, le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau n'avait lui pas écarté le spectre d'une récession. "Les économies européenne et française seront confrontées l'an prochain à un ralentissement significatif, et nous ne pouvons exclure une récession limitée", avait-il affirmé dans un discours prononcé lors d'un évènement organisé à Prague par le think tank européen Eurofi, après avoir évoqué un "fort ralentissement" sur BFM Business.
Si l'économie française devait se contracter en 2023, une éventuelle récession n'aurait toutefois "rien à voir" avec le recul historique du PIB français en 2020 à cause de la pandémie de Covid-19, avait nuancé la Banque de France auprès de l'AFP. La récession serait également "limitée dans le temps", souligne-t-on de même source.
Interrogé sur l'impact de la crise et des mesures d'aide sur les finances publiques, Bruno Le Maire a assuré que l'économie se maintiendrait à "5% de déficit public en 2023". Cela demandera toutefois "des mesures fermes", a-t-il averti.