Portée par l'énergie, la consommation des ménages a rebondi de 1,5% en janvier

La consommation des ménages a rebondi de 1,5% en janvier - DAMIEN MEYER © 2019 AFP
La consommation des ménages en France "augmente nettement" en janvier avec une hausse de 1,5% sur un mois et rebondit après la baisse de décembre 2022 (-1,6%), a annoncé mardi l'Insee.
Ce rebond "s'explique principalement par la forte augmentation de la consommation d'énergie", en hausse de 4%, "par contrecoup du chèque énergie", détaille l'Institut national de la Statistique (Insee). La consommation d'énergie était en légère baisse (-0,8%) en fin d'année.
L'augmentation des dépenses en énergie concernant l'électricité et le gaz est due "uniquement [à] la réduction au mois de janvier de la part des dépenses en énergie prises en charge" par l'Etat à travers le chèque énergie, faisant "augmenter d'autant la part prise en charge par les ménages", nuance l'institut. L'Insee souligne également que "la consommation effective des ménages en électricité comme en gaz est quand à elle en recul en janvier".
La consommation des biens fabriqués (+1,3%) et la consommation alimentaire (+0.6%) augmentent également, indique l'Insee. Concernant les biens durables, le rebond est encore plus net, la consommation augmentant de 2,7% après une baisse de 3,6% en décembre. Il s'explique "principalement par une hausse de la consommation des biens d'équipement du logement (+3,2%), notamment les téléphones", précise l'Institut. La consommation des ménages en décembre 2022 a été révisée à la baisse de 0,3 points, son évolution passant de -1,3% à -1,6%.
Ralentissement économique confirmé fin 2022
L'Insee a également confirmé le ralentissement de l'activité économique française à 0,1% au quatrième trimestre de l'année 2022, pénalisée par une consommation des ménages en berne. Entre octobre et décembre, le produit intérieur brut (PIB) de la France a marqué le pas après une progression de respectivement 0,5% et 0,2% aux deuxième et troisième trimestres.
Il a été affecté par une baisse de 1,2% de la consommation des ménages (après +0,4% au troisième trimestre), moteur traditionnel de l'économie, sous l'effet d'une inflation au plus haut en près de quatre décennies, a détaillé l'Institut national de la statistique. Après avoir atteint 6,2% sur un an en novembre, l'inflation avait enregistré un léger tassement à 5,9% en décembre, voyant toutefois l'énergie flamber, avec des hausses à deux chiffres. Début 2023, l'inflation était repartie à la hausse.
Au quatrième trimestre, les investissements des entreprises ont ralenti également, passant de 2,3% durant l'été à 0,3%. A l'inverse, le commerce extérieur a contribué positivement (0,3%) à la croissance, les importations ayant reculé plus fortement, surtout dans le secteur énergétique, que les exportations. Le déficit commercial de la France sur les biens s'est toutefois envolé à un record historique de 164 milliards d'euros en 2022. La croissance a atteint 2,6% sur l'ensemble de 2022.