Elisabeth Borne s'oppose à son tour au rachat de Carrefour par Couche-Tard

Sur Europe 1, la ministre du Travail a, comme le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, insisté sur la "sécurité alimentaire" de la France.

Le gouvernement fait bloc pour contrer l'approche du géant québécois Couche-tard qui s'intéresse de près à Carrefour. Après l'opposition du ministre de l'Economie Bruno Le Maire, la ministre du travail Elisabeth Borne lui a emboîté le pas.

"Je pense que c'est important que Carrefour soit préservé dans sa stratégie. Il joue un rôle très important dans notre sécurité alimentaire" a-t-elle expliqué sur Europe 1.

Mais pour la ministre, c'est surtout sur le front de l'emploi que l'enjeu est majeur. "Ils vont embaucher cette année 15.000 jeunes. Donc que la stratégie de Carrefour ne soit pas remise en cause par un nouvel actionnaire, cela me semble très important."

Contrôle des investissements étrangers

"Je suis favorable à ce qu'il n'y ait pas de remise en cause de l'actionnariat actuel de Carrefour pour qu'il puisse poursuivre sa stratégie, donc opposée à un rachat", a-t-elle ajouté.

La veille, Bruno Le Maire avait tenu un discours similaire. "Carrefour c'est un chaînon essentiel dans la sécurité alimentaire des Français, dans la souveraineté alimentaire des Français" expliquait le ministre sur le plateau de C à Vous.

Pour rappel, la loi Pacte permet au gouvernement de s'opposer à certains investissements étrangers.

Carrefour a confirmé dans la nuit de mardi à mercredi des informations de l'agence Bloomberg sur une offre de Couche-Tard "en vue d'un rapprochement amical", avec des discussions qui en sont encore à un stade préliminaire.

Thomas Leroy Journaliste BFM Business