Dette publique: pour Édouard Philippe, "le vrai danger, c’est quand on ne garantit pas à ses prêteurs qu’on est capable de tenir ses engagements"

Face au patronat lors du grand oral du Medef ce jeudi, Edouard Philippe n'a pas caché son inquiétude face à l'emballement de la dette publique.
"Depuis 1974, la dette publique a beaucoup augmenté. Est-ce qu'il y a un moment où la dette publique à un niveau important c'est dangereux, la réponse est oui. Quand est-ce qu'on sait que c'est dangereux, la réponse est 'on ne sait pas", explique l'ancien Premier ministre.
"Le vrai moment dangereux, c’est quand on ne garantit pas à ses prêteurs qu’on est capable de tenir ses engagements", poursuit Edouard Philippe.
"Ne racontons pas de blague, si l'instabilité politique venait à s'installer en France ou si nous donnons le sentiment que la question des finances publiques n'est pas grave, nous aurions à faire face à des difficultés considérables", poursuit-il.
"L'Etat a besoin de se dégager de toute une partie de son action"
Le président du groupe Horizons propose quelques pistes. "Si on veut réduire la dette et la dépense publique, il va falloir regarder la réalité en face, c'est-à-dire contenir l'évolution de la dépense sociale, trancher dans des politiques publiques qui coûtent cher et qui ne fonctionnent pas bien et il y en a un certain nombre qui concerne le monde de la production et la politique du logement. L'Etat a besoin de se dégager de toute une partie de son action".
"Je veux que toutes les baisses d’impôts soient mises en regard d'une baisse réelle de la dépense publique", résume Edouard Philippe.
"Je vous propose un pacte: essayer de baisser les impôts pour rendre le pays plus prospère mais qu'on mette systématiquement en face un programme de baisse réel de la dépense publique", souligne Edouard Philippe.