Crédit d'impôt "industrie verte": Bruno Le Maire vante un "investissement" de "500 millions par an"

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire à la sortie de l'Elysée, le 19 avril 2023 à Paris - Bertrand GUAY © 2019 AFP
Destiné à favoriser une réindustrialisation décarbonée, le projet de loi "industrie verte" du gouvernement était présenté ce mardi en conseil en Conseil des ministres. Parmi les principales mesures: la création d'un "crédit d'impôt industrie verte" censé attirer, à terme, 20 milliards d'euros investissements dans des secteurs d'avenir d'ici 2030.
Au micro de BFM Business, Bruno Le Maire précise que le coût de ce crédit d'impôt sera de "500 millions d'euros par an", soit 2 milliards d'euros d'ici à la fin du quinquennat. "Mais c'est un investissement. Ce n'est pas un coût", affirme-t-il.
"Ces deux milliards vont être employés à développer des usines de panneaux solaires, des usines de production d'éoliennes, des usines d'hydrogène vert par exemple, ou de pompes à chaleur", a ajouté le ministre de l'Economie.
"L'intégralité de ce crédit d'impôt sera financé par une réduction des dépenses fiscales sur les énergies fossiles ou sur des véhicules polluants", a également indiqué Bruno Le Maire, vantant une "approche doublement vertueuse: pour le climat et pour les finances publiques. Parce qu'au bout du compte il y a un équilibre qui est maintenu entre les nouvelles dépenses et les nouvelles recettes".
"Sanctuariser le crédit d'impôt recherche"
En revanche, le crédit d'impôt recherche n'évoluera pas, comme certains l'espéraient. "Nous avons fait le choix, après de longues consultations (…), de sanctuariser le crédit d'impôt recherche parce qu'il est vital pour beaucoup d'entreprises. Parce qu'il est très attendu par les investisseurs et c'est un des avantages compétitifs de la France", s'est justifié Bruno Le Maire, appelant à "renforcer nos avantages compétitifs plutôt que les affaiblir".
Le ministre de l'Economie s'est enfin dit "confiant" dans sa capacité à "trouver une majorité" au Parlement sur ce texte de loi, assurant avoir "écouté les groupes parlementaires" et "tenu compte des avis des uns et des autres".