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Ces mini drones de 33 grammes rejoignent les rangs de l'armée française

Ces nano-drones de 16 centimètres sont déjà utilisés par l'armée américaine. L'armée française vient d'en acquérir pour plus de 77 millions d'euros.

L’armée française pallie au manque de petits drones. La Direction Générale de l’Armement (DGA) a passé un contrat d’une valeur de 77,4 millions d’euros (hors TVA) avec l’entreprise FLIR Unmanned Aerial Systems pour acquérir des nano-drones, comme l’indique l’avis d’attribution de marché publié le 17 janvier, repéré le site spécialisé Opex 360.

Le modèle choisi par l’armée française est le Black Hornet PRS 3, a indiqué FLIR dans un communiqué. Le nombre de drones achetés avec ce contrat n’est pas connu. Mais le modèle précédent, le Black Hornet 2, coûtait 40 000 dollars. Si le prix reste inchangé, l’armée française a donc acquis environ 1900 engins.

Un drone de 33 grammes

Le Black Hornet PRS est un mini drone de seulement 16 centimètres de long et au poids plume de 33 grammes. Il peut voler jusqu’à 10 mètres d’altitude et parcourir 5 mètres par secondes. Il permet au soldat d'obtenir des vidéos en direct et des images HD, tout en restant discret. 

"La technologie révolutionnaire EO (électro-optique) et IR (infrarouge) comble le fossé entre capteurs aériens et capteurs terrestres, offrant la même qualité de SA (perception de la situation) que les drones plus gros", vante le site de FLIR. 

Ecran de contrôle, deux drones, batteries… Tout le matériel du système est suffisamment compact pour être transporté sur la ceinture. Le tout pèse seulement 1,3 kilogramme.

Armée
Armée © FLIR
Armée
Armée © FLIR

L’armée française n’est pas la première à s’équiper des nano-drones de FLIR. Dans un communiqué de juin 2018, l'entreprise indique qu’en plus de l’armée française, les armées américaines et australiennes seront équipées de ce nano-drone. Les militaires britanniques en ont également fait l’expérience.

"Auparavant, nous aurions envoyé des soldats en reconnaissance pour voir s’il y avait des combattants ennemis cachés dans un bâtiment. Maintenant, nous déployons le Black Hornet pour regarder à l’intérieur. (…) Il est si petit et si silencieux que les habitants ne peuvent ni le voir, ni l’entendre", confiait en 2013 le major Adam Foden au site UAS Vision.

https://twitter.com/Pauline_Dum Pauline Dumonteil Journaliste BFM Tech