"L'effort maintenant ou l'austérité subie": Pierre Moscovici prévient que la réduction du déficit est "vitale"

"Il est impossible de différer l'effort". Au lendemain de la publication du rapport alarmant de la Cour des comptes sur la situation des finances publiques, son président Pierre Moscovici a rappelé la nécessité de réduire le déficit public au plus vite pour respecter la trajectoire du gouvernement qui s'est fixé l'objectif d'un déficit sous les 3% en 2029.
Pour y parvenir, "nous avons le choix entre l'effort maintenant, maîtrisé, ou l'austérité subie. Je préfère l'effort maîtrisé. (...) Je pense que c’est vital maintenant", a-t-il déclaré ce jeudi sur BFMTV. Et pour cause: "Nous avons le plus important déficit de la zone euro, la troisième dette publique. Elle recommence à augmenter, alors que partout ailleurs en Europe elle baisse", a-t-il dit.
"Il y a des gisements d'économies partout"
Cette situation pose un problème de "crédibilité et de soutenabilité", a poursuivi Pierre Moscovici, ajoutant que la dépense publique "représente 56,5% du PIB (...), c'est 8 points de plus que dans la zone euro".
Pour le président de la Cour des comptes, "il y a des gisements d'économies partout: dans l'État qui a déjà commencé, à la Sécurité sociale, dans les collectivités locales...".
"Ce que nous montrons, c'est que la dépense qui monte, c'est la dépense sociale et la dépense locale. Je ne suis pas du tout en train d'appeler à un plan d'austérité mais nous avons le choix entre faire maintenant des efforts importants mais raisonnables, maitrisés et volontaires ou bien subir une cure d'austérité", a détaillé Pierre Moscovici. Mais il faut "que l'effort soit partagé", a-t-il conclu.