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Finances publiques

"Honte à ces riches": Luc Besson s'en prend aux plus fortunés qui s'opposent à une hausse d'impôts

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Dans une interview publiée ce dimanche dans La Tribune, le cinéaste et producteur Luc Besson se dit "d'accord pour payer plus d'impôts" et vilipende les riches qui s'opposent à l'effort demandé par le nouveau gouvernement dans la réduction de son déficit.

Alors que le gouvernement a annoncé demander une "contribution temporaire et exceptionnelle" aux foyers les plus aisés, le cinéaste et producteur de cinéma Luc Besson a partagé à La Tribune ce dimanche 3 novembre être favorable à une telle mesure. Cette nouvelle taxe sur les plus hauts revenus, "qui concernera 65.000 foyers fiscaux soit 0,3% des contribuables qui payent aujourd'hui de l'impôt sur le revenu", représente la pierre angulaire du projet du gouvernement de réduction du déficit public.

La "redistribution" des richesses est une "obligation"

"Je fais partie de cette catégorie et je suis tout à fait favorable à cette mesure. Je trouve même indécent de s'y opposer", a estimé Luc Besson évoquant "un écart de richesse [qui] ne cesse d'augmenter depuis le début des années 2000. D'après l'Observatoire des inégalités, si les riches sont moins nombreux en France, leurs revenus entre 2011 et 2021 ont augmenté.

"En France, 9 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté. Près de 4 millions de nos compatriotes sont sans logement décent. Près de 20% des étudiants ne mangent pas à leur faim et se voient contraints de sauter en moyenne plus de trois repas par semaine", justifie Luc Besson dans La Tribune.

Luc Besson partage donc la nécessité de réduire cet écart, car "presque tous les maux de notre société viennent de ce déséquilibre", en particulier "le terreau de la violence, du séparatisme, de la haine, du racisme…". En revanche, il met en avant la responsabilité de l'État dans cette mission, qualifiant la théorie du "ruissellement" comme une "illusion" et la "redistribution" comme une "obligation".

"Alors oui, je suis d'accord pour payer plus d'impôts, même un peu plus si nécessaire", martèle-t-il tout en vilipendant les riches: "Honte à (eux), héritiers le plus souvent, qui s'accrochent à leur magot comme une moule à son rocher".

Pierre Berthoux