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Finances publiques

Budget 2025: Bercy confirme la "contribution temporaire et exceptionnelle" pour 65.000 foyers aisés

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Annoncée il y a quelques jours par le ministre du Budget et des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, la mesure vise à garantir un taux moyen minimum d'imposition de 20% pour les plus hauts revenus.

La piste avait été officiellement lancée par Laurent Saint-Martin il y a une semaine. Elle a été confirmée lors de la présentation du projet de loi de finances (PLF) cet après-midi. Le budget 2025 prévoit effectivement de faire contribuer les ménages les plus aisés au redressement des comptes publics. Cela se traduira par une contribution sur les plus hauts revenus "qui concernera 65.000 foyers fiscaux soit 0,3% des contribuables qui payent aujourd'hui de l'impôt sur le revenu", indique le ministre du Budget et des Comptes publics. Elle doit permettre de garantir que ces 65.000 foyers fiscaux soient imposés à un taux moyen minimum de 20%.

"Ce mécanisme ciblé s’appliquera aux contribuables assujettis à la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus (CEHR), à savoir ceux dont le revenu de référence dépasse 250.000 uros pour un célibataire et 500.000 euros pour un couple", précise le PLF.

Sur l'effort de 60 milliards d'euros ambitionné par Bercy, cette mesure qui s'appliquera sur une durée de trois ans doit rapporter 2 milliards d'euros l'année prochaine.

Une CEHR mise en place par le tandem Sarkozy-Fillon

Ce n'est pas la première fois que les plus aisés sont sollicités en France pour participer davantage à l'effort collectif de désendettement. Décidée sous la présidence de Nicolas Sarkozy au sortir de la crise financière, la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus (CEHR) est mise en place en 2012 et censée perdurer jusqu'à ce que les comptes des administrations publiques soient à nouveau à l'équilibre. 

"On va ajouter quelque chose sur ce dispositif pour la participation exceptionnelle et temporaire des personnes les plus fortunées", avait affirmé Michel Barnier jeudi dernier sur France 2, selon qui l'effort demandé aux plus riches est "justifié".

Timothée Talbi avec AFP