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Finances publiques

Éric Lombard plaide pour modifier le financement du modèle social mais laisse la main aux partenaires sociaux

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Invité sur BFM Business, le ministre de l'Économie souhaite que les partenaires sociaux discutent d'une modification du financement du modèle social alors qu'Emmanuel Macron a regretté que celui-ci repose trop sur le travail.

Le ministre de l'Économie Éric Lombard souhaite "laisser le débat se développer" entre les partenaires sociaux concernant le financement du modèle social, qui doit être "modifié" car "coûteux", a-t-il déclaré ce jeudi soir sur BFM Business.

Le président Emmanuel Macron a souhaité mardi soir la tenue d'une conférence sociale "sur le mode de financement de notre modèle social" qui "repose beaucoup trop sur le travail". Il a plaidé pour ouvrir ce chantier "dans les prochaines semaines" avec syndicats et patronat.

Pour le chef de l'État, il faudrait "un modèle social qui soit moins financé par le travail et davantage sur d'autres facteurs, en particulier la consommation" que payent notamment "les touristes" et "les gens les plus aisés". Une manière en creux de relancer l'arlésienne de la "TVA sociale" votée en 2012 et abrogée immédiatement après par François Hollande, consistant à transférer des baisses de cotisations pesant sur le travail vers une augmentation de quelques points de la TVA. "Personne, ni le président de la République, ni le gouvernement, n'a parlé de TVA sociale", a déclaré Eric Lombard jeudi.

"Laisser le débat se développer entre les partenaires sociaux"

"Le président de la République a demandé au gouvernement d'organiser un débat. Mais qui est un débat qui va concerner les partenaires sociaux d'abord, sur une façon de modifier le financement de notre modèle social, qui est un modèle qui est essentiel, auquel nous sommes tous attachés, mais qui est coûteux", a déclaré le ministre.

"Ma position depuis le début de cette préparation de la loi de finances pour 2026, c'est de laisser le débat se développer entre les partenaires sociaux, entre les partenaires politiques, pour voir quel est l'équilibre politique", a mis en avant Eric Lombard. "À titre personnel, je suis convaincu que ce qui émanera du dialogue entre les partenaires sociaux sera la bonne solution", a-t-il ajouté.

Le 4 mai, le Premier ministre François Bayrou s'était engagé à présenter un "plan cohérent, avec des propositions claires, lisibles" afin de réduire les déficits et la dette de la France, avançant l'idée d'un référendum pour contourner les blocages politiques. "Il me semble que si on voit les voies et moyens d'arriver à une solution avec l'ensemble des parties prenantes, c'est sans doute la meilleure solution, mais consulter les Français c'est toujours une bonne idée, et encore une fois, c'est au président de la République d'en décider", a déclaré M. Lombard.

P.L. avec AFP