Eric Lombard assure que la France n'est "aujourd'hui sous la menace d'aucune intervention du FMI ou de la BCE"

Le patron de Bercy semble plus catégorique cet après-midi que dans la matinée. Interrogé dans la matinale de France Inter sur le risque que le Fonds monétaire international (FMI) finisse par devoir prendre les rênes financières du pays, Eric Lombard avait indiqué "que c'est un risque que nous souhaitons éviter, que nous devons éviter. "Mais je ne peux pas vous dire que le risque n'existe pas", avait conclu le ministre de l'Economie et des Finances. Quelques heures plus tard, il a publié un post sur son compte X dans lequel il écarte cette éventualité dans l'immédiat :
"Nous ne sommes, aujourd’hui, sous la menace d’aucune intervention, ni du FMI, ni de la BCE, ni d’aucune organisation internationale."
Dans le même message, le ministre du gouvernement Bayrou a appelé au calme et à la lucidité. "Le calme, c’est de constater que l’économie française est solide, que la signature de la France sur les marchés est reconnue et que nous finançons notre dette sans difficulté, estime-t-il [...] La lucidité, maintenant, nous impose d’agir pour rétablir nos finances publiques, dont le déséquilibre compromet durablement notre liberté en tant que nation. Penser que la France serait, par nature, exemptée de maîtriser sa dette et à l’abri de tout risque est une fable."
"Un choix de conscience" des parlementaires le 8 septembre
Eric Lombard a conclu son message en évoquant "un choix de conscience" que les parlementaires auront à faire le 8 septembre prochain, un choix qui "ne doit être présidé ni par la légèreté ni par la peur, mais par l'intérêt du pays." Lundi après-midi, le Premier ministre a annoncé lors d'une conférence de presse qu'il engagerait la responsabilité de son gouvernement devant l'Assemblée nationale en le soumettant à un vote de confiance autour de la "question centrale" de "la maîtrise de nos finances".
Ce vote "consacrera la dimension de l'effort" de près de 44 milliards d'euros de réduction du déficit public de la France, et seulement ensuite aura lieu "la discussion" sur "chacune des mesures de ce plan d'urgence", a-t-il affirmé.