Dégradation de la note française: Bruno Le Maire assure qu'"il n'y aura pas de hausse d'impôts" en 2025

Le patron de Bercy réaffirme sa ligne de conduite pour redresser les comptes publics. Alors que l'agence Standard & Poor's a dégradé la note de la dette française de "AA" à "AA-" vendredi, Bruno Le Maire a répondu aux questions de BFMTV quant aux conséquences de cet avis rendu par l'agence de notation. Il a donné les principaux points de sa stratégie pour rétablir les finances publiques en écartant notamment toute hausse d'impôts l'année prochaine. "L'augmentation des impôts ne fait pas partie de la palette des options, a-t-il souligné. Nous voulons réduire la dépenses publique là où elle est la moins efficace et la moins juste et en tendant la main aux oppositions pour voir où sont les marges de manoeuvre dans la dépenses publique."
"Il y aura plus d'argent pour ceux qui travaillent sous une forme ou une autre : baisse d'impôts, moins de charges. On regardera ça avec le Premier ministre Gabriel Attal mais c'est le coeur de ma politique économique : ceux qui travaillent doivent vivre mieux."
Le ministre de l'Economie et des Finances a ainsi rappelé quelques-une de ses décisions pour redonner du pouvoir d'achat aux travaillers comme la prime défiscalisée, les exonérations de charges sur les heures supplémentaires, l'augmentation de la prime d'activité ou encore l'intéressement et la participation.
"J'ai sauvé l'économie française"
Au micro de BFMTV, Bruno Le Maire a renouvellé sa sérénité quant à un retour du déficit public sous les 3%, rappelant que "trois agences de notation avaient maintenu la note française et reconnu la solidité de la stratégie de rétablissement de nos finances publiques." "Le doute est sur la dette car on a un certain passif en France depuis plusieurs décennies, a-t-il expliqué. Nous n'avons pas de budget en équilibre depuis 1975."
"Mon actif est d'avoir rétabli les comptes publics en 2017, 2018 et 2019. J'ai donc une certaine crédibilité pour vous dire que nous reviendrons sous les 3% en 2027."
Le ministre a mis en avant les 10 milliards d'euros d'économies dans les dépenses de l'Etat décidées en début d'année et sa volonté d'aller chercher 10 milliards de coupes supplémentaires en 2024. Le ministre a de nouveau justifié, sur un ton très personnel, les creusements des déficits depuis 2020 par les dépenses liées à la crise du Covid et au bouclier tarifaire sur l'énergie. "Si aujourd'hui nous avons un niveau de dette élevé, c'est pourquoi ? C'est parce que j'ai sauvé l'économie française", a-t-il estimé. "J'ai sauvé les usines, j'ai sauvé les restaurateurs, j'ai sauvé les hôteliers, j'ai sauvé le monde de l'événementiel, j'ai sauvé des emplois, des compétences, la filière aéronautique", a-t-il énuméré, ajoutant à la liste qu'il était fier d'avoir également sauvé Renault et Air France.