Ces chiffres qui montrent combien la reprise est fragile

La consommation s'est très légèrement reprise en 2013. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE
Une croissance fragile (+0,3%) et un déficit plus fort que prévu à 4,3% du PIB. L'année 2013 aura bien été un millésime en demi-teinte pour l'économie française.
Au-delà de ces deux chiffres, l'Insee a, lundi 31 mars, publié d'autres données qui confirment le manque de vigueur de la reprise en France.
> La consommation des ménages a progressé timidement
En 2013, les dépenses de consommation n'ont amorcé qu'un timide rebond de 0,3%, après avoir enregistré, en 2012, une baisse de 0,4%. Sur les premiers mois de 2014, la confiance des ménages semble toutefois commencé à s'améliorer, selon les indicateurs avancés de l'Insee.
> Les marges des entreprises ont continué de faiblir
Le Crédit d'impôt compétitivité et emploi n'a pas encore réussi à faire de miracle à ce niveau-là. En 2013, le taux de marge des entreprises a poursuivi sa chute, atteignant 28,1% sur l'ensemble de l'année, contre 28,3% en 2012.
Signe toutefois légèrement encourageant, sur le seul dernier trimestre de 2013, le taux est remonté à 28% contre 27,9% sur le trimestre précédent. Loin cependant des chiffres étrangers.
> L'investissement des entreprises a chuté
C'est peut-être le chiffre qui fait le plus mal. L'investissement des sociétés, mesuré par la formation brute de capital fixe (FBCF), en clair les acquisitions moins les cessions, a accusé une sévère baisse de 2,3% en 2013.
L'Insee souligne toutefois que l'investissement s'est repris sur le seul dernier trimestre de 2013, avec un rebond de 0,9% "pour la première fois depuis fin 2011", explique-t-il.
> Le taux d'épargne des ménages stagne
Signe des incertitudes des Français quant à l'avenir, leur taux d'épargne n'a pas bougé en 2013, s'élevant à 15,6% soit exactement le même chiffre qu'en 2012.
A ce propos, l'Insee pointe "la nouvelle accélération des impôts sur le revenu et le patrimoine (+5,2 % après +2,4 %), du fait des mesures décidées dans la loi de finances pour 2013". Elle cite pêle-mêle la non-indexation du barème de l’impôt sur le revenu, la création d’une tranche à 45 % et la baisse de l'avantage fiscal dû au plafond du quotient familial.