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Finances publiques

"C'est d'abord une responsabilité politique": la Fédération bancaire de France fustige les politiques budgétaires qui ont amené à la dégradation de la note souveraine de la France

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Pour la Fédération bancaire de France, la dégradation de la note souveraine de la France par l'agence de notation Fitch serait le résultat des politiques budgétaires et des incertitudes nées de la dissolution de l'Assemblée nationale en 2024.

La faute à la politique, pas aux entreprises. La dégradation par Fitch de la note souveraine française relève "d'abord une responsabilité politique", a estimé samedi le président de la Fédération bancaire française, Daniel Baal, appelant à "un budget de compromis" pour 2026.

L'abaissement de AA- à A+ de la note de la dette française, qui se situe désormais dans la catégorie de qualité "moyenne supérieure" et non plus "haute", est "une mauvaise nouvelle", a estimé sur France Inter Daniel Baal, qui est également le président du Crédit Mutuel Alliance Fédérale.

"C'est juste le résultat de politiques, notamment de politiques budgétaires, menées depuis très longtemps dans ce pays qui nous conduisent dans cette situation extrêmement complexe", a-t-il développé.

Daniel Baal a également souligné "le manque de dialogue" entre les responsables politiques et "un vrai malaise d'une grande partie des Français qui ont le sentiment de ne pas être écoutés et encore moins d'être entendus".

"C'est d'abord une responsabilité politique. Ce n'est certainement pas une responsabilité des entreprises" et "ce qui s'est passé ces derniers mois n'arrange pas la situation", a-t-il ajouté, citant "l'incertitude constante" née de la dissolution de l'Assemblée nationale en juin 2024.

Pour sortir de "l'impasse", le dirigeant a appelé au dialogue et à construire "un budget de compromis". "Le nouveau Premier ministre, semble aujourd'hui avoir la bonne méthode", a-t-il estimé.

La dégradation de la note française peut avoir pour conséquence de renchérir le coût des emprunts de la France, même si la situation est déjà largement intégrée par les marchés, ainsi que le coût de refinancement des banques, selon Daniel Baal. Mais pour les particuliers et les entreprises, "je m'attends plutôt à ce que dans les prochains mois, le niveau des taux reste à peu près stable", a-t-il ajouté.

HC avec AFP