Budget 2025: Marylise Léon (CFDT) appelle à "ne pas faire des fonctionnaires des boucs émissaires"

Alors que le nouveau Projet de loi de finances 2025 prévoit la suppression de milliers de postes de fonctionnaires en France, la secrétaire générale de la CFDT a tenu à ce que les agents publics ne soient pas tenus "responsables de ces déficits".

Sur le plateau de BFMTV-RMC ce vendredi, Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, s'est insurgée contre les mesures de suppressions de postes de fonctionnaires dans le Budget 2025.

"Je ne veux pas qu'on fasse des agents de la fonction publique des bouc-émissaires, qu'on passe le message qu'ils sont responsables de ces déficits", a-t-elle indiqué.

Au total, près de 2.201 postes de fonctionnaires pour le compte de l'État et ses opérateurs sont annoncés pour "débureaucratiser à tous les étages", une ambition affichée par le ministre du Budget Laurent Saint-Martin dès son arrivée à Bercy. En parallèle, 505 postes sont prévus en moins au Budget et aux Comptes Publics mais 619 emplois seraient créés à la Justice ou encore 630 dans l'Armée.

4.000 postes en moins dans l'Éducation nationale

Mais c'est bien l'Éducation nationale qui devrait le plus pâtir de cette politique visant "moins de fonctionnaires, mais plus productifs". Le nouveau Budget planche sur une suppression drastique de 4.000 postes d'enseignants.

"C'est quoi la logique?", demande Marylise Léon sur BFMTV-RMC. "Cela veut dire que l'on considère que le système éducatif aujourd'hui est satisfaisant?"

De son côté, Laurent Saint-Martin a défendu sur RTL ce vendredi qu'il était "totalement faux de dire que c'est une cure d'austérité dans l'Education nationale". Il fait valoir que ces suppressions auraient dû atteindre 4.800 si on les reporte "en proportion exacte de la baisse démographique du nombre d'élèves".

Pierre Berthoux