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INFO BFM BUSINESS. Assurance-chômage: le gouvernement espère 1,2 milliard d'euros d'économies supplémentaires

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Les partenaires sociaux s'apprêtent à reprendre la main sur l'assurance-chômage et l'emploi des seniors. Si le gouvernement était jusqu'ici resté flou, la ministre du Travail, qui a rencontré patronat et syndicats ces derniers jours a en revanche été très claire: ils vont devoir réaliser des économies supplémentaires.

Pas de nouvelle lettre de cadrage mais des économies quand même. Selon nos informations, patronat et syndicats vont devoir réaliser 400 millions d'euros d'économies en plus par an, soit au total 1,2 milliard d'euros sur les trois ans de la convention Unedic. Un montant qui s'ajoute aux 400 millions d'euros également attendus grâce au décalage de deux ans de l'âge à partir duquel les seniors bénéficient d'une durée d'indemnisation plus longue.

Ces économies sont certes très loin de celles qui étaient prévues dans le cadre la réforme Attal, qui vient d'être enterrée. Le durcissement des règles devait rapporter à terme 3,5 milliards d'euros par an.

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Les frontaliers dans le viseur des partenaires sociaux

les partenaires sociaux vont toutefois devoir trouver des solutions et tous ont déjà une idée en tête: s'attaquer au dispositif des frontaliers, ces salariés français qui travaillent et cotisent à l'étranger, en Suisse ou au Luxembourg par exemple et une fois au chômage sont indemnisés par la France, avec à la clé une facture de près de 800 millions d'euros par an pour l'Unedic.

"On ne peut pas supprimer ce dispositif, qui dépend des États membres, on peut en revanche l'aménager", nous explique un responsable patronal.

Les partenaires sociaux réfléchissent notamment à jouer sur le montant de l'offre raisonnable d'emploi. Ainsi, ces chômeurs frontaliers seraient obligés d'accepter un emploi même s'il est beaucoup moins bien rémunéré que le précédent. Une manière de limiter la facture. Afin de laisser le temps aux partenaires sociaux de négocier, la ministre du Travail, Astrid Panosyan Bouvet, est prête à prolonger les règles actuelles jusqu'à fin décembre au lieu de fin octobre.

Caroline Morisseau