32 milliards d'économies au lieu de 44? Le gouvernement prêt à mettre de l'eau dans son vin pour amadouer le Parti socialiste

À cinq jours du vote de confiance, l'heure est au compromis. Chacun commence à assouplir sa position pour sortir de l'impasse budgétaire quel que soit l'issue du vote. À Bercy, le ministre de l'Économie Éric Lombard et sa collègue des Comptes publics Amélie de Montchalin multiplient les gages à l'attention du Parti socialiste.
L'ampleur des économies est désormais négociable. Le PS propose 22 milliards, moitié moins que le gouvernement.
"Ils vont beaucoup trop loin mais il y a des marges de manœuvre", admet Éric Lombard.
Bercy est prêt à revoir ses ambitions à la baisse en terme de réduction de déficit, autour de 5% en 2026 au lieu des 4,6% promis. Ce qui nécessiterait 32 milliards d'euros d'économies, dit-on au sein de l'executif.
La taxe Zucman comme point d'achoppement
Or, le PS lui aussi se tient prêt à lâcher du lest. "On pourrait accepter 25 à 30 milliards d'euros d'économies, à condition d'épargner les plus précaires et les classes moyennes", affirme l'un de ses responsables à BFM Business.
Reste aussi à s'accorder sur les mesures. Sur la suppression des deux jours fériés, Amélie de Montchalin admet que la mesure n'est acceptable que si elle s'accompagne d'un gain: salaires, intéressement ou participation pour les salariés.
Enfin, sur la mise à contribution des riches, Bercy reste flou et promet au moins 2 milliards d'euros de recettes via différente options: taxation des holdings ou lutte contre la suroptimisation fiscale des plus riches. On est encore très loin de ce que réclame le PS, à savoir 15 milliards d'euros via la taxe Zucman. C'est LE gros point d'achoppement.