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Emmanuel Macron veut concentrer les 2 milliards de baisses d'impôts "sur les classes moyennes"

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Dans un contexte de forte inflation, le président de la République a confirmé que les baisses d'impôts pour les ménages profiteraient en priorité aux classes moyennes et révélé qu'elles atteindraient deux milliards d'euros.

Les classes moyennes dans le viseur des baisses d'impôts souhaitées par Emmanuel Macron. Et on en connaît désormais l'ampleur. Ces dernières semaines, plusieurs membres du gouvernement comme le ministre de l'Action et des comptes publics Gabriel Attal ou encore le patron de Bercy Bruno Le Maire ont indiqué que les efforts fiscaux du consentis par le gouvernement cibleraient les classes moyennes lesquelles sont particulièrement exposées à ces charges en raison de l'inflation.

Le chef de l'Etat a confirmé cette ligne directrice tout en dévoilant le chiffrage de ces baisses d'impôts en faveur des ménages, ce lundi soir dans un entretien diffusé par TF1: "Nous avons dans notre trajectoire budgétaire, c’est-à-dire, vous savez, on a prévu jusqu'en 2027 des dépenses, des recettes pour tenir aussi notre déficit et commencer à rembourser notre dette. Il y a 2 milliards de baisses d'impôts pour les ménages."

"Ces 2 milliards, j'ai demandé au gouvernement de me faire des propositions, pour qu'ils se concentrent sur ces classes moyennes."

Pas le premier levier activé

Interrogé sur l'horizon auquel les ménages en question pourraient observer ces baisses d'impôts, Emmanuel Macron s'est montré prudent et a précisé qu'il ne s'agissait pas du seul levier pour redonner du pouvoir d'achat aux classes moyennes. "C'est un ensemble. La première chose qu'il faut faire pour le pouvoir d'achat, c'est continuer de se battre pour le plein emploi. Avoir un salaire, c'est la meilleure chose. Et on a encore 7 % de taux de chômage."

"La deuxième chose, c'est tenir cette dynamique des bas salaires qu'on a tenue. La troisième, c'est utiliser à plein ce qu'on a déjà fait: la prime exceptionnelle, et ce qu'on va passer pour l'intéressement et la participation."

Le président de la République en a également profité pour rappeler les entreprises à leurs responsabilités en la matière: "La quatrième chose, c'est le dialogue social. Je renvoie la responsabilité aux entreprises. Les entreprises, elles doivent animer le dialogue social de manière pacifiée, si je puis dire, harmonieuse, dans leurs entreprises, au plus près du terrain, pour justement rester attractifs, garder les talents."

Timothée Talbi