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45% des femmes cadres jugent que leur salaire ne reflète pas fidèlement leurs compétences

Les femmes cadres pensent davantage que les hommes que leur salaire ne reflète ni leur expérience, ni leurs compétences

Les femmes cadres pensent davantage que les hommes que leur salaire ne reflète ni leur expérience, ni leurs compétences - Philippe Huguen - AFP

Selon une enquête réalisée par le cabinet de recrutement Robert Walters, huit cadres sur dix affirment que les femmes sont encore sous-représentées aux postes de direction.

A quelques jours de la journée internationale des droits des femmes, le cabinet de recrutement Robert Walters s’est penché sur la perception qu’ont les cadres des inégalités de genres dans la sphère professionnelle. De son enquête* publiée ce vendredi, il ressort notamment que leur ressenti sur les différences de traitement entre les femmes et les hommes dans l’entreprise diverge nettement selon le sexe des répondants.

Si 74% d’entre eux affirment que leur entreprise encourage l’inclusion et la diversité, ou même qu’elle met en place des initiatives qui les aident à se sentir intégrés (60%), 45% des femmes interrogées jugent que leur salaire ne reflète pas fidèlement leur expérience et compétences, contre 31% des hommes.

Des femmes toujours sous-représentées aux postes de direction

Plus d’un tiers des femmes interrogées (35%) estiment également que leurs opinions ne comptent pas autant que celles des autres collaborateurs, contre 22% des hommes. Et 63% d’entre elles assurent qu’il est plus difficile d’obtenir une promotion quand on est une femme, alors qu’ils ne sont que 28% chez les hommes. Quatre hommes sur dix (41%) affirment par ailleurs avoir déjà demandé plus de 11% d’augmentation, contre 29% des femmes. Ces dernières sont aussi plus nombreuses (23%) que les hommes (6%) à déclarer ne pas avoir osé négocier.

"Femmes et hommes sont néanmoins d’accord (80%) pour affirmer que les femmes sont sous-représentées aux postes de direction", relève toutefois le cabinet Robert Walters. Pour 72% des sondées, la culture d’entreprise privilégie en effet la promotion des hommes aux postes de direction et 43% jugent qu’elle ne favorise pas activement l’inclusion et la diversité.

"Si on constate un mouvement de progression qui amène désormais les femmes à occuper 45% des sièges d'administrateurs en France dans le SBF 120, on s'aperçoit que celui-ci ne s'est pas opéré sur l'accessibilité des femmes aux comités exécutifs ou de direction", observe Coralie Rachet, Directrice générale Robert Walters France. Elle estime pourtant "nécessaire que ces instances de direction, autant que les conseils d'administration, donnent l'exemple et montrent le chemin vers cette révolution et prise de conscience: cela ne concerne pas seulement la place des femmes, mais bien la diversité de la société dans son ensemble".

* Enquête réalisée auprès de 500 cadres en mars 2021.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco