1er-Mai: Jean-Luc Mélenchon réclame à nouveau le retour de "la retraite à 60 ans"

Lors de sa prise de parole avant que le cortège parisien ne s'élance, le fondateur de La France insoumise a rappelé l'objectif du retour de la retraite à 60 ans.

Quelques minutes avant que le cortège parisien ne s'élance, Jean-Luc Mélenchon a pris la parole dans le sud-est de la capitale. Le fondateur de La France insoumise n'a pas tardé à évoquer la problématique du temps de travail.

Selon lui, "le travail, c'est d'abord celui qui épuise les êtres humains et la nature". "Depuis le début du mouvement ouvrier, la bataille autour du temps de sa vie que l'on consacrera au travail salarié est disputée à celui qui l'emploie, en même temps que la richesse est produite", ajoute le tribun.

"Quoiqu'il arrive, nous continuerons la bataille pour les huit heures de travail par jour, les 35 heures et nous continuerons à nous battre pour la retraite à 60 ans."

L'âge de départ à la retraite est passé à 62 ans en 2011 et la réforme de 2023 le fait passer progressivement à 64 ans.

Les communistes promettent un vote à l'Assemblée début juin

Mardi, les députés du groupe communiste ont annoncé avoir déposé une proposition de résolution visant à abroger la réforme des retraites, qui donnera lieu à un vote à la portée symbolique, lors de la "niche" parlementaire du groupe le 5 juin.

La proposition de résolution "affirme l'impérieuse nécessité d'aboutir à l'abrogation des mesures les plus régressives" de la loi du 14 avril 2023, à savoir "le recul de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans et l'augmentation de la durée de cotisation portée à 43 annuités dès 2027".

Aucun vote n'a jusqu'à présent pu avoir lieu à l'Assemblée sur la réforme, adoptée via l'article 49.3 de la Constitution. Une proposition de loi portée par LFI dans sa "niche" parlementaire - la journée annuelle dédiée à ses initiatives - n'a pu aboutir fin novembre, victime de l'obstruction du camp gouvernemental alors qu'elle avait toutes les chances d'être adoptée, grâce au soutien du RN à la gauche. Une tactique que le PCF entend déjouer avec sa proposition de résolution, qui ne donne pas lieu à l'examen d'amendements.

Le texte n'aura par définition aucune valeur normative, mais le vote aura nécessairement une haute portée symbolique, à quelques jours ou semaines de la fin des travaux du "conclave" des partenaires sociaux installé par le Premier ministre François Bayrou pour remettre en chantier ce sujet hautement inflammable.

Timothée Talbi