Deliveroo et UberEats livrent en une heure les courses commandées chez Casino, Carrefour, Franprix ou Monop'

Les plateformes Deliveroo et UberEats, associés respectivement à Casino et Carrefour, proposent la livraison de courses. - AFP
Le confinement accélère des alliances improbables en périodes normales. Après des jours de discussion, les groupes Carrefour et Casino ont finalement noué des partenariats avec Uber Eats et Deliveroo afin de livrer en une heure. Le premier livre les commandes des magasins Carrefour et Casino, le second Monop' et Franprix.
Ces services ont été lancés en Île-de-France et dans quelques villes (Aix-en-Provence, Angers, Brest, Cannes, Dijon, Marseille, Montpellier, Nice, Nîmes, Reims, Saint-Etienne ou Toulouse) selon les magasins. Il devrait être déployé en France dans les semaines qui viennent.
Paniers repas et produits de première nécessité
Livrées par des coursiers à vélo, il ne s'agit pas de faire le plein de courses pour plusieurs semaines, mais de proposer un service d'appoint. Uber assure que les livreurs ne porteront pas plus de 7 kg. Au-delà, la commande sera répartie entre plusieurs livreurs sans surcoût.
"La faculté d'être livré à domicile en 30 minutes permet de respecter plus pleinement encore le confinement", explique Amélie Oudéa-Castéra, directrice exécutive e-commerce, data et transformation digitale de Carrefour. En outre, "s'appuyer sur l'agilité d'Uber Eats et la largeur d'audience de son application permet de démultiplier l'accès aux Français", en plus des autres services déjà proposés par le distributeur.
Casino propose des paniers pour 25 euros. L'un est composé de fruits et légumes. Le second contient des produits du quotidien (alimentaire, hygiène...).
La "part de paillasson"
Chez Franprix, en plus de ce type de paniers, on peut commander des produits au choix, mais en quantité limitée: trois bouteilles d'un litre pour les liquides et cinq paquets pour les autres produits (alimentaires ou non) parmi une centaine de référence. Idem chez Monoprix, qui propose des références à l'unité ou des paniers (brunch, apéro, fruits et légumes bio) vendus entre 13 et 40 euros, selon Le Parisien.
Ces services étaient en discussions bien avant le confinement à domicile, mais la situation a accéléré le mouvement. "Le sujet de la livraison à domicile, que ce soit de colis ou de repas, devient extrêmement important en milieu urbain", explique Yves Marin, expert du secteur au sein du cabinet Bartle.
Si les grandes surfaces se sont diversifiées, "via le drive en voiture ou piéton", la "part de paillasson", celle que se disputent les entreprises en contact direct avec le consommateur devant sa porte, "est en train de leur échapper", poursuit ce spécialiste. "Il faut aller chercher l'argent là où il est, et une partie de cet argent ne vient plus dans les supermarchés". A fortiori en période de confinement.