Coronavirus: Roux de Bézieux demande à l'Éducation nationale de venir en aide aux autocaristes

Alors que les autocaristes sont touchés par les annulations des sorties scolaires, le président du Medef souhaite que l'Éducation nationale assume financièrement une partie de leur baisse d'activité.

Touchés par des annulations de contrats de transport liées pour la majorité d'entre elles à la décision de l'Éducation nationale de suspendre les voyages scolaires, les autocaristes appellent à l'aide alors que le stade 3 de l'épidémie de coronavirus devrait être franchi dans les prochains jours. Invité ce vendredi sur RMC et BFMTV, la président du Medef a annoncé avoir interpellé le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer.

Soulignant que certains autocaristes "subissent des baisses de chiffre d'affaires de 50%, notamment parce qu'il y a l'annulation de toutes les sorties scolaires" et de certaines "sorties touristiques", Geoffroy Roux de Bézieux a révélé qu'il a "envoyé un petit mot à Jean-Michel Blanquer". "L'Éducation nationale annule les sorties scolaires, ce qu'on comprend parfaitement [...] mais je pense qu'elle devrait payer une partie de ce qui est dû", a-t-il ajouté. 

Ce vendredi, la Fédération nationale des transporteurs de voyageurs sera d'ailleurs reçue à Bercy. Elle réclame la mise en place d'un fonds de garantie pour prévenir les faillites, selon Le Figaro. 

Plusieurs secteurs touchés

Selon Geoffroy Roux de Bézieux, les conséquences économiques de l'épidémie de coronavirus sont pour l'heure "très localisées, à la fois géographiquement mais aussi sectoriellement". Outre les autocaristes, il cite notamment les secteurs "du tourisme et de l'aérien". Le luxe est quant à lui touché par "un choc de demande en Chine". 

"Et puis il y a le choc d'offre: des industries qui ne reçoivent plus de composants comme l'automobile, l'électronique, le jouet", a précisé le président du Medef, indiquant néanmoins qu'"il semblerait que la Chine commence à repartir doucement". "On peut espérer que dans quelques semaines, le choc d'offre se réduise, c'est-à-dire qu'on retrouve un approvisionnement de produits", a-t-il conclu. 

Paul Louis