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Coronavirus: les médecins libéraux réclament une aide à leur caisse de retraite

Plusieurs syndicats de médecins libéraux demandent à leur caisse de retraite d'annuler une partie des cotisations et de verser une aide financière à chaque praticien

Plusieurs syndicats de médecins libéraux demandent à leur caisse de retraite d'annuler une partie des cotisations et de verser une aide financière à chaque praticien - LUCAS BARIOULET / AFP

Plusieurs syndicats de médecins libéraux ont demandé à leur caisse de retraite, la Carmf, d'annuler une partie des cotisations et de verser une aide financière à chaque praticien, à l'instar de ce qu'ont obtenu les dentistes.

La grogne monte contre la Caisse Autonome de Retraite des Médecins de France (Carmf): une semaine après son appel à la "solidarité", le principal syndicat de médecins libéraux hausse le ton contre la caisse de retraite, qui dispose de plusieurs milliards d'euros de réserves financières.

"C'est un argent qui nous appartient", a affirmé Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF, mercredi lors d'une visio-conférence de presse.

Il réclame "au moins la même chose que les dentistes", dont la caisse (CARCDSF) a annoncé début avril une aide de 4500 euros versée en trois fois et un report de 6 mois de cotisations (avril-septembre), dont le paiement sera étalé entre mi-2021 et mi-2022.

"Une aide rapide et significative"

"Nous avons aussi demandé une annulation de la cotisation invalidité-décès jusqu'à la fin de l'année", a ajouté Jean-Paul Ortiz, soulignant que "les cabinets médicaux ont été désertés" en raison du confinement instauré mi-mars.

Sur la même ligne, le Syndicat national des cardiologues (SNC) a également exigé mardi "une aide rapide et significative", reprochant à la Carmf de "rester sourde face aux nombreuses demandes des médecins libéraux".

La caisse a pourtant acté le report de 3 mois de cotisations (avril-juin), mais cela "est très insuffisant", a estimé mercredi le Syndicat français des allergologues (SFAL), soulignant la "perte d'activité drastique dans les cabinets de médecins spécialistes, dont certains sont en péril".

P.S. avec AFP