Convention pour le climat: le Parlement aura le dernier mot sur les propositions, rappelle le président du Cese

Emmanuel Macron souhaitait jouer le jeu. A l'exception de trois d'entre elles, le chef de l'Etat a promis, en juin dernier, de retenir les 150 propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat. Parmi elles, certaines font tout de même grincer des dents, à commencer par l'écotaxe sur le transport aérien. Si la ministre de la Transition écologique se montre plutôt favorable à une telle mesure, le ministre de l'Economie Bruno le Maire et celui des Transports Jean-Baptiste Djebbari y sont opposés.
"Ceux qui votent la loi, ce sont l'Assemblée nationale et le Sénat", tranche Patrick Bernasconi, président du Conseil économique, social et environnemental (Cese). L'ancien chef d'entreprise a organisé cette convention citoyenne au sein du Cese qui s'affiche désormais comme l'institution participative par excellence. Mais elle n'est qu'une "assemblée consultative", poursuit-il.
Propositions orientées
"Ces propositions sont en train d'être débattues au niveau des deux assemblées, indique-t-il. Au final, ce sont bien les deux assemblées qui auront la responsabilité d'écrire ou pas ces 150 propositions qui ont été retenues par le président de la République."
Et aux critiques qui soulignent des propositions orientées, voire trop engagées, le patron du Cese rappelle: "on leur demandait d'imaginer, à l'horizon 2030, comment réduire les émissions de gaz à effet de serre. Vous allez forcément avoir, au bout du bout, de propositions qui sont orientées vers le climat".
Et pour éviter les lobbys un peu trop présents, il s'appuie sur la réforme en cours du Cese qui permet de donner la voix à toutes les associations ou ONG. "C'est l'intérêt de loger ce dispositif au sein d'une institution où tous les centres d'intérêts particuliers sont représentés". Et de conclure pour la convention citoyenne, "cela a très bien fonctionné".