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Textiles, montants, démarche… Mode d'emploi du nouveau "bonus réparation" pour les vêtements

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Un "bonus réparation" de 6 à 25 euros a été mis en place pour inciter les Français à réparer davantage leurs vêtements, au lieu de les jeter.

Jour-J pour le "bonus réparation" pour les vêtements. À partir de ce mardi 7 novembre, il est possible de bénéficier d'une aide financière si l'on emmène à réparer l'un de ses vêtements dans une cordonnerie ou un atelier de retouches. Prévu par la loi anti-gaspillage, de même que le précédent bonus réparation pour l'électroménager, ce nouveau dispositif a pour intention de pousser les Français à réparer leurs vêtements abîmés, au lieu de s'en débarrasser.

Il faut compter, par exemple, 7 euros pour une déchirure, 25 euros pour le ressemelage d'une chaussure en cuir ou 8 euros pour le changement d'une petite fermeture éclair. Plusieurs bonus sont cumulables sur un même vêtement, tant que le montant total ne dépasse pas 60% du prix de la réparation. Par ailleurs, il devra bien s'agir d'une réparation, et non d'une retouche. Plus concrètement, pas de "bonus" pour faire un ourlet sur un jeans ou rallonger les bretelles d'une robe.

Pas de maroquinerie

Sous-vêtements, chaussettes et linge de maison ne sont pas éligibles pour le moment. "Nous avons eu pour objectif d'augmenter de 35% les réparations d'ici 2028, et nous avons choisi de nous concentrer d'abord sur le plus important", précise à BFM Business Elsa Chassagnette, responsable du Fonds réparation de Refashion, éco-organisme choisi par l'État pour piloter le bonus. Ce fonds, doté de 154 millions d'euros pour la période 2023-2028, est abondé par les "éco-contributions" versées par les marques.

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La maroquinerie, les rideaux, les couettes, les vêtements en cuir, les chaussures de ski, les vêtements en néoprène (par exemple, les combinaisons de sports nautiques), les déguisements, la vraie fourrure et certains vêtements de sport (les kimonos, par exemple), eux, sont complètement exclus du bonus réparation. Les entreprises concernées, ne faisant pas partie de la filière TLC (textile et chaussures), ne payent pas d'éco-contributions et ne peuvent pas être éligibles au bonus réparation.

600 réparateurs agréés

Artisans, réseaux franchisés, réparateurs à domicile, associations mais aussi enseignes de prêt-à-porter pourront proposer ce bonus réparation à leurs clients. Mais il faut qu'elles aient obtenu le label Refashion: on dénombre un peu moins de 600 entreprises agréées à l'heure actuelle (la liste est disponible sur le site de Refashion).

"Nous voulons atteindre 1.500 réparateurs labellisés en 2025 et nous sommes en bonne voie", avance Elsa Chassagnette.
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Mais certains réparateurs hésitent à demander le label, comme l'expliquent certains d'entre eux à France 3. S'il amène de nouveaux clients, le bonus réparation représente aussi une surcharge de travail. La réduction de prix est directement appliquée au client, et charge ensuite au réparateur de demander le remboursement en envoyant une photo du vêtement, le détail des réparations et une facture détaillée. D'autant que toutes les sommes avancées ne sont remboursées qu'à la fin du mois.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV