Plats, menus, tarifs… Courtepaille dégaine sa nouvelle formule, avec l'espoir de relancer l'enseigne

Courtepaille tente la cure de jeunesse pour retrouver les clients perdus. Quelques mois après sa reprise par le groupe angevin La Boucherie, la chaîne de restaurants renouvelle ses plats et ses menus, première étape de son programme de reconquête. Une nouvelle carte sera proposée à partir du vendredi 10 novembre, comme le rapporte Le Parisien. Un vrai challenge: il faut changer l'image des restaurants aux toits de chaume, bien malmenée et plus vraiment dans l'air du temps, sans pour autant déstabiliser les fondamentaux de Courtepaille.
La viande, star de Courtepaille, occupe encore l'essentiel de la carte. Entrecôte, saucisse de Toulouse, travers de porc… Pour se rappeler aux bons souvenirs des habitués, le nouveau propriétaire mise sur la cheminée au centre de la salle, icône de l'enseigne, où sont grillées les pièces de viande. Mais pour répondre aussi aux nouvelles habitudes, "on a également travaillé sur une cuisine réconfortante, avec une touche de modernité", explique à BFM Business Marlène Velé, directrice des opérations pour Courtepaille, citant les plats en cocotte ou le velouté de butternut.
"On a étiré l'offre prix"
Les tarifs, surtout, ont été revus par le nouveau propriétaire. Le prix de la formule complète entrée-plat-dessert-boisson est redescendu à 24,90 euros, après être passé de 23,50 euros à 28,90 euros entre l'été 2022 et l'été 2023. "Le menu tout-compris, il faut qu'il soit agressif en termes de prix", avance Alexandre Baudaire, directeur général délégué de La Boucherie, à BFM Business. L'offre s'étale entre produits à bas prix, l'entrée à 2,70 euros par exemple, et plus onéreux, comme le tomahawk de bœuf à 65 euros à partager entre deux ou trois personnes.
"On a étiré l'offre prix pour qu'elle soit adaptée" au plus grand nombre, explique Alexandre Baudaire, car "on n'a pas le même budget lorsqu'on vient manger à midi, le soir ou le week-end".
L'objectif est de reconquérir les familles – un "menu ado" a été créé – et les travailleurs en pause déjeuner. Pour optimiser les coûts, une grande partie de la viande est désormais fournie par le groupe La Boucherie, via son atelier de découpe et d'affinage à Brive-la-Gaillarde. Une manière, aussi, "d'améliorer la qualité des produits dans les assiettes", assure Alexandre Baudaire. Pour le reste des viandes, Courtepaille travaille également avec les fournisseurs habituels du groupe La Boucherie. "Mais ce ne sont pas les mêmes produits", tient à souligner le dirigeant.
À l'heure actuelle, 78 restaurants Courtepaille sont ouverts aux clients. D'autres devraient rouvrir dans les prochaines semaines ou en début d'année prochaine, assure le groupe La Boucherie, qui prépare un remodelage du décor des restaurants pour 2024.