Négociations commerciales: la porte-parole du gouvernement évoque des "équipes épuisées psychologiquement et physiquement"

La porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, au micro de BFMTV-RMC le 27 février 2025 - BFMTV
C'est la dernière ligne droite des négociations commerciales qui s'achèvent vendredi soir. Et celles-ci "se passent mal" à en croire le patron de l'Ilec (Institut de liaisons des entreprises de consommation) Nicolas Facon qui revendique jeudi matin sur RMC seulement "10% de signatures" d'accords. Sur le plateau de BFMTV, la porte-parole du gouvernement décrit "une tension extrême et beaucoup de violence" dans le cadre de ces négociations.
"J'ai discuté hier avec beaucoup d'entreprises agro-alimentaires qui étaient sur le salon (de l'agriculture, NDLR) et qui sont très inquiètes, qui ont des équipes qui sont à la fois épuisées psychologiquement et physiquement."
Sophie Primas déplore notamment des intérêts trop divergents entre les différentes parties prenantes: "On a d'un côté les distributeurs qui signent des chartes, disent qu'ils aiment bien le 'produire en France' et mettent des étiquettes et de l'autre côté des négociations, on demande de la déflation au détriment du 'produire en France'." Elle constate également "une pression très forte" due à "des négociations qui se font en dehors de la France pour échapper aux règles d'Egalim."
Les centrales d'achats dans le viseur
Dans ce contexte tendu et à moins de 48 heures de la clôture des négociations annuelles, la porte-parole du gouvernement indique que ce dernier "va demander à la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) d'intervenir".
"Il y a un médiateur des relations commerciales qui doit regarder ce qu'il se passe dossier par dossier mais il faut faire des contrôles et sanctionner quand la loi n'est pas appliquée."
Sophie Primas cible notamment les centrales d'achats qu'elle accuse de mettre de l'huile sur le feu: "Il faudra que l'État s'en mêle pour avoir un rapport de force par rapport à ces centrales d'achats qui ne respectent pas des conditions de négociations apaisées et qui nourrissent la volonté de notre pays de protéger ses producteurs et son industrie agro-alimentaire."