"Nous n'étions pas à l'aise": Dominique Schelcher explique pourquoi Coopérative U est sortie des centrales d'achat européennes

Le président de Coopérative U a expliqué la décision du groupe de quitter les centrales d'achat européennes, dont les règles diffèrent de la loi française.

Sur les centrales d'achats, Coopérative U fait cavalier seul. Dominique Schelcher, PDG du groupz, a expliqué sur BFM Business pourquoi il ne participait plus aux centrales d'achat européennes. Ces groupements, dont Intermarché, Auchan et Casino font partie, en offrant une mutualisation des achats au niveau européen, permettent de négocier les meilleurs tarifs vis-à-vis des industriels.

Démentant les rumeurs selon laquelle Coopérative U a été exclu de ces centrales, Everest et Epic, le président a précisé que l'initiative venait du groupe français: "nous avons décidé de sortir des centrales d'achat européennes".

"Pas à l'aise"

En cause selon lui, l'impossibilité de vraiment respecter la loi française par ses partenaires européens, qui heurte le détaillant français qui se dit "légaliste".

"Nous n'étions pas à l'aise (...) Il y a une vraie incompréhension entre nos partenaires européens, entre leurs lois et la loi française."

Dominique Schelcher donne en exemple le respect de la date butoir de la fin des négociations et la part "sanctuarisée" de matière première agricole qui sont inscrites dans la loi Egalim.

Même si il ne fait pas partie de ces alliances européennes, Coopérative U revendique rester dans la course aux prix. Le groupe qui fait état d'une année record en 2024, espère atteindre 15% de part de marché en 2030.

Marine Landau