Logement, transport, électroménager... Les ménages modestes souvent victimes de surcoûts

Les ménages les plus modestes disposent de plus petites surfaces, dont le prix au mètre carré est plus cher - GettyImages / Witthaya Prasongsin
Les ménages les plus modestes paient plus que les autres. C'est ce qu'une étude de l'association Action Tank Entreprise et Pauvreté démontre ce lundi. Selon ces travaux réalisés avec le Boston Consulting Group à la demande de La Banque Postale, cette catégorie de la population doit en effet s'acquitter de surcoûts pour de nombreuses dépenses du quotidien comme le logement ou le caburant.
"Le marché fait que les ménages en situation de pauvreté achètent un certain nombre de biens dans des conditions moins favorables que pour d'autres ménages", a commenté Jacques Berger, directeur de l'association Action Tank Entreprise et Pauvreté.
"Ce phénomène insidieux touche beaucoup de catégories de dépenses", a-t-il ajouté.
13% de surcoût en matière de logement
En matière de logement par exemple, les ménages les plus modestes disposent de plus petites surfaces, dont le prix au mètre carré est plus cher. Ce surcoût de 13% en moyenne est néanmoins compensé dans la plupart des cas par les aides au logement, précise l'étude.
Pour le transport, les foyers précaires utilisent des voitures plus anciennes, qui consomment plus de carburant, ce qui alourdit ce poste de dépense de 17% en moyenne.
En ce qui concerne l'électroménager, les ménages modestes dépensent en moyenne 28% supplémentaire pour laver du linge, de fait d'équipements moins performants ou de l'utilisation d'une laverie.
Un surcoût annuel de 1500 euros
Au total, un ménage modeste aux dépenses moyennes subit un surcoût annuel d'environ 1.500 euros, qui peut être réduit à 100 euros grâce aux aides sociales, selon les calculs de cette étude.
Mais "le phénomène est significatif et peut représenter plusieurs milliers d'euros" parfois, selon le profil du ménage, a souligné Jacques Berger.
Les aides sociales permettent à des familles de le compenser. Certaines toutefois n'entament pas les démarches pour les obtenir, relève l'étude.