Les Français moins gourmands en 2021? Retour à la normale pour le marché de la raclette

Le marché de la raclette a retrouvé son rythme de croissance habituel après un hiver 2020 où les ventes s'étaient envolées en raison du confinement.

Comme chaque année, l'hiver sonne le grand retour de la raclette. Coincés chez eux à cause de la fermeture des restaurants et des restrictions de sortie, les Français s'étaient rués sur ce fromage fondu l'année dernière: les ventes avaient été particulièrement exceptionnelles, faisant même craindre la pénurie dans les supermarchés. Mais en ce début de saison, sans renier l'amour français pour la raclette, la consommation tricolore semble avoir retrouvé son rythme de croisière.

Selon des données du panéliste Iri, les ventes en valeur de fromage pour raclette au libre-service des grandes et moyennes surfaces reculent de 4,7% en octobre-novembre par rapport à la même période en 2020, mais grimpent de 4,1% par rapport à 2019. De même pour les appareils à raclette: le marché a gagné 12,6% entre janvier et octobre 2021 en termes de vente, bien loin des chiffres inhabituels de 2020 et une croissance similaire à celles enregistrées depuis quelques années.

Une croissance "structurelle"

"Nous sommes revenus à un rythme de croissance normal", souligne Ariane Chauvelle, responsable marketing France pour l'électroménager culinaire du groupe Seb (Tefal). "La croissance du marché pour ce type d'appareil et le 'fait-maison' de manière générale est structurelle, ce n'est pas lié au coronavirus. Il y a eu un pic des ventes en 2020 mais si on prend un peu de recul, on observe 13% de croissance annuelle en moyenne ces dernières années", poursuit-elle.

Selon les chiffres Nielsen repérés par Les Marchés, plus de 80% des foyers français sont équipés d'un appareil à raclette et chaque foyer achète en moyenne 2,1 kg de fromage à raclette chaque année. Au total, ce sont pas moins de 65.000 tonnes qui sont écoulées tous les ans dans l'Hexagone. Un sondage vient même de désigner la raclette comme plat favori des Français.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV