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Lave-linge, lave-vaisselle, aspirateurs... L'indice de réparabilité étendu à d'autres produits

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L'obligation de mention de la note de réparabilité qui concernait jusqu'à maintenant cinq familles de produits s'étend, depuis le 4 novembre, à quatre autres groupes d'électroménagers.

Lave-linge, lave-vaisselle, aspirateurs et nettoyeurs à haute pression... Ces produits doivent désormais mentionner un indice de réparabilité. Semblable à une étiquette énergie, il vise à renseigner sur la durabilité des équipements concernés. Allant du rouge vif au vert foncé, ce logo accompagné d’une note de 1 à 10 doit sensibiliser le consommateur à la réparation du produit dès son achat.

Depuis le 1er janvier 2021, la mention de cet indice, introduite par la loi anti-gaspillage, est déjà obligatoire sur cinq familles de produits: les smartphones, les ordinateurs portables, les téléviseurs, les lave-linge à hublot et les tondeuses à gazon. Avec cet indice, l'Etat souhaite atteindre, à terme, 60% de taux de réparation des produits électriques et électroniques.

Comment est-il calculé?

Pour calculer la note de chaque produit soumis à l’indice de réparabilité, cinq critères sont pris en compte, comptant chacun pour 20% de la note finale:

  • la qualité de la documentation fournie au consommateur ou au réparateur (notices, schémas, instructions, vues éclatées, etc.),
  • la difficulté de démontabilité (nombre d’étapes de démontage, outils nécessaires à la réparation, fixations amovibles ou non)
  • la disponibilité des pièces détachées
  • ainsi que leur prix. Si le coût de la réparation est supérieur à 30% du prix d’achat, la note de 0 sur ce critère est retenue. A l’inverse, plus le coût se rapproche de 0% du prix d’achat, plus la note est élevée.

Un critère spécifique selon la famille de produits

Enfin, le dernier critère est spécifique à la catégorie d’équipements concernée. Il peut s’agir de la présence ou non d’un compteur d’usage pour le lave-linge, de la possibilité de reprogrammer une carte électronique ou un système d’exploitation sur un téléphone, etc.

Un mode de calcul dont la pertinence avait été remise en cause, fin 2021. Selon l'UFC Que Choisir, le fait que les quatre premiers critères pèsent le même poids dans la note finale "(aboutissait) à des absurdités".

L'association de consommateurs déplorait notamment que des bonnes notes soient attribuées à certains produits alors même que leurs pièces détachées étaient introuvables pour engager une réparation. Elle avait donc plaidé, en vain, pour une refonte du mode de construction de cette note.

Nina Le Clerre