"La baisse des prix ce doit être tout de suite": Bruno Le Maire met la pression sur les distributeurs

Dans un contexte de flambée des prix, notamment alimentaire et de l’essence à la pompe, la rentrée politique est assez chargée pour le gouvernement. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire était invité sur le plateau de BFM Politique pour faire le point sur les différentes mesures anti-inflation que le gouvernement a mis en place ces derniers mois.
"Nous avons tenu parole sur le ralentissement de l’inflation"
"Les Français sont lucides et commencent à voir des produits baisser", avance Bruno Le Maire en citant plus particulièrement l’huile, les pâtes ou encore la volaille.
"Nous avons perdu 5 points d’inflation en un an", poursuit-il. "Nous avons tenu parole sur le ralentissement de l’inflation sur les produits alimentaires."
Pour "stopper définitivement la spirale inflationniste", le ministre se félicite d’avoir obtenu des distributeurs et industriels le blocage du prix de 5000 produits alimentaires. "Des résultats concrets et tangibles obtenus avec Olivia Grégoire", la Ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises et du Commerce. Même les négociations entre industriels et supermarchés, qui se déroulent généralement en fin d’année, ont été anticipées.
"La baisse des prix, ce doit être tout de suite"
Pour autant, les effets d’inflation continuent de se faire ressentir en rayon et Bruno Le Maire estime que "la baisse des prix et le blocage des prix, ce doit être tout de suite". Selon lui, dès la semaine prochaine, les ménages français pourront constater un allègement sur leur ticket de caisse.
"Je ne veux pas que les Français doivent faire le choix de se restreindre sur la consommation entre produits alimentaires et produits d’hygiène, déclare-t-il. Je ne veux pas qu’ils se serrent la ceinture et soient obligés de changer d’enseigne pour trouver des prix plus bas."
"Il faut siffler la fin de la récréation"
Pour l’heure, aucune contrainte légale n’existe pour les distributeurs et industriels sur ce sujet, seul leur bon vouloir est mis en cause. "Nous contrôlons et il y aura des sanctions si les engagements ne sont pas respectés", affirme Bruno Le Maire, tout en rappelant qu’il continuerait à s’adonner au "name & shame" pour pointer du doigt des industriels comme "Unilever ou Pepsi & co si ils continuent de ne pas jouer le jeu".
Ce dernier évoque une proposition de loi prévue en octobre prochain pour faire avancer les négociations commerciales "qui devaient se terminer en mars dernier". "L’obligation légale est nécessaire dans ce bras de fer où tout le monde se renvoie la balle […] il faut siffler la fin de la récréation", a-t-il martelé.