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Inflation à deux chiffres: de plus en plus de produits alimentaires concernés

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Après les pâtes, l'huile et la farine, le boeuf, le poulet et même les oeufs affichent des prix en hausse de 10%, voire plus, par rapport à l'été dernier.

L’Insee a publié ce vendredi son panorama complet de l’évolution des prix en juillet. Et à sa lecture, on ne peut que constater que, du côté des courses alimentaires, de plus en plus de produits connaissent une inflation à deux chiffres.

Pour certains produits de base, cela fait longtemps que ce cap a été franchi. Du fait de l’envolée spectaculaire du prix de certaines huiles alimentaires, l’ensemble des matières grasses, margarines et beurre inclus, coûtent en moyenne 21,2% plus cher qu’il y a un an.

Pas de pause non plus dans la facture pour les amateurs de pâtes et de couscous avec une hausse moyenne sur une année de 16,7%. Et si vous voulez faire vos nouilles maisons, ne comptez toujours pas sur un repli du prix de la farine. Son prix moyen a progressé sur un an de 18,4%.

Hormis le porc, toutes les viandes ont franchi la barre symbolique des 10%

Mais la vraie nouveauté c’est que désormais dans les boucheries, la barre symbolique des 10% d’inflation est également franchie pour la plupart des viandes. C’est le cas pour le bœuf et le veau (+10,2%), pour l’agneau (+10,3%). On s’approche même des 15% pour le poulet et autres volailles.

Une hausse des prix liée à l’envolée du cours des céréales, de l’alimentation achetée les éleveurs, de la sécheresse et, pour les volailles, de la grippe aviaire. Et, d'une façon générale, au rayon boucherie, les prix n’ont probablement pas fini d’augmenter, car même si les consommateurs paient leur viande plus cher, les éleveurs ont toujours du mal à joindre les deux bouts.

+ 17,2% pour le poisson frais, +8,9% pour le surgelé

Pour les amateurs de poisson aussi, les prix continuent à grimper. Les pêcheurs subissant de plein fouet et ce, depuis des mois, la hausse des prix du gazole non routier. En moyenne, l’Insee constate que le poisson coûte 17,2% plus cher qu’il y a un an. Un filet que l’on pouvait s’acheter chez son poissonnier 15 euros le kilo en juillet 2021, revient aujourd’hui à 17,50 euros.

La hausse est un peu moins forte pour les surgelés (+8,9%). Mais, à terme, il n’a pas de raison que le poisson pané ne passe pas, lui aussi, ce cap symbolique des 10%. Cap que les œufs ont, eux, quasiment franchi en juillet (+9,8%).

Fast food: la viande plus chère fait grimper le prix des menus

Toutes ces hausses de produits de base, ils n’ont pas qu’un effet sur le prix de nos courses, ils pèsent aussi sur les courses des restaurateurs. Avec une inflation qui a pris un peu de temps à ses diffuser, mais qui désormais devient plus sensible. Notamment dans les fast food, où la viande (bœuf pour les hamburgers, volaille pour les nuggets) est omniprésente.

Toutes ces hausses de produits de base, ils n’ont pas qu’un effet sur le prix de nos courses, ils pèsent aussi sur les courses des restaurateurs. Avec une inflation qui a pris un peu de temps à ses diffuser, mais qui désormais devient plus sensible. Notamment dans les fast food, où la viande (bœuf pour les hamburgers, volaille pour les nuggets) est omniprésente.

Pierre Kupferman
https://twitter.com/PierreKupferman Pierre Kupferman Rédacteur en chef BFM Éco