BFM Business
Conso

Viandes, pâtes... quels sont les produits dont le prix a le plus augmenté en juin?

placeholder video
Selon le baromètre de l'institut Iri, les prix des produits alimentaires en grande distribution ont progressé en moyenne de presque 5% sur un an.

Mois après mois, l'inflation prend de l'ampleur en France, frappant notamment les produits de grande consommation. En juin, en moyenne, la hausse des prix de ces produits a atteint 4,9% selon l'Iri et 4,37% selon NielsenIQ.

Mais on le sait, cette moyenne cache d'importantes disparités, l'inflation sur certaines catégories dépasse dorénavant les 10 voire les 20% sur un an. Ainsi, selon les derniers chiffres de l'institut Iri pour le moins de juin par rapport à juin 2021, les hausses ont majoritairement concerné ces produits:

Presque +21% pour les viandes surgelées

  • Viandes surgelées (steaks hachés, filets de volaille...): +20,9%
  • Pâtes alimentaires: +17%
  • Viandes hachées (rayon frais): +15,5%
  • Pâtes ménagères: +14,2%
  • Moutardes: +13,4%
  • Huiles: +13,5%
  • Plats cuisinés à base de pâtes: +13%
  • Desserts et pâtes surgelées: +12,8%
  • Essuie-tout: +12,8%
  • Cafés torréfiés: +12,6%

Si la guerre en Ukraine explique en partie cette flambée, pour l'institut d'études, les consommateurs payent également le surcoût des transports et des emballages généré par la crise sanitaire du covid et le blocage des ports chinois en 2020/2021. Ce surcoût de production ne se ressent que cette année au niveau du prix final payé par le client.

La guerre en Ukraine mais pas seulement

D'autres hausses sont le résultat de problèmes conjoncturels comme de mauvaises récoltes au Canada pour expliquer le bond des prix de la moutarde et de sécheresses pour le blé.

D'autres enfin combinent plusieurs facteurs négatifs, comme les huiles: mauvaises récoltes au Brésil dues au gel (qui a également touché les cultures de café) associées à une demande forte en biocarburant pour compenser la hausse du prix du pétrole elle même alimentée par la guerre en Ukraine...

Un cercle vicieux qui n'est pas prêt de s'arrêter. Selon NielsenIQ, "les hausses se poursuivent à court terme, avec toujours cette perspective d'inflation à +6/+7% vers la fin de l'été qui viendrait fragiliser plus encore le pouvoir d'achat des ménages".

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business