Foie gras, bûche, champagne… Pourquoi le repas de Noël coûtera plus cher cette année

Conséquence de la flambée des coûts de production, ou encore de la grippe aviaire, les traditionnels produits servis lors du repas de Noël seront un peu plus cher cette année.

L'inflation s'invite à la table des fêtes de fin d'année. Du champagne au foie gras en passant par la bûche, la facture du repas de Noël sera un peu plus élevée cette année.

• Le foie gras

Selon l'interprofession, les prix du foie gras devraient augmenter d'environ 25% pour les fêtes de fin d'année, soit un surcoût compris entre 1,25 euro et 2 euros pour un bloc de foie gras de 100 grammes.

L'alimentation animale, dont les prix ont fortement augmenté ces derniers mois, pèse lourdement sur la facture pour les éleveurs de palmipèdes. Les coûts de production grimpent aussi nettement pour les entreprises transformatrices, de l'énergie à la logistique en passant par les emballages. Par ailleurs, cette hausse des prix s'explique également par une moindre production: la grippe aviaire a durement touché les élevages, faisant reculer d'au moins 30% la production de foie gras.

Les professionnels du secteur conseillent d'anticiper les achats de foie gras cette année, notamment pour les productions fraîches, pour obtenir les produits que l'on souhaite à un prix raisonnable.

• Les fruits de mer

Huîtres, crevettes, coquilles Saint-Jacques… les fruits de mer, autres stars de fêtes de fin d'année, n'échapperont pas à l'inflation. Éleveurs, pêcheurs et importateurs pâtissent, eux aussi, d'une hausse des coûts (énergie, matériel, transport…) qui devrait se répercuter sur la facture finale pour les consommateurs.

• Le saumon fumé

Après avoir atteint des sommets jusqu'au début de l'été, en raison d'un manque de poisson frais, les prix du saumon ont retrouvé aujourd'hui un niveau plus habituel. Le saumon fumé sur la table de Noël sera tout de même un peu plus cher que les années précédentes; de même qu'ailleurs, la hausse des coûts touche l'ensemble de la filière, de l'élevage au fumage. Il faudra attendre 10 à 25 centimes supplémentaires par tranche de saumon fumé selon les fabricants et les niveaux de gamme.

• Le champagne

Encore une fois, l'explication est la même: le champagne sera un peu plus cher cette année en raison de la forte hausse des coûts de production. Verre, bouchons en liège ou encore muselets ont vu leurs prix augmenter ces derniers mois, sans compter l'énergie ou les salaires. Selon le Syndicat général des vignerons de la Champagne (SGV), les prix ont déjà augmenté de 1,3% pour les champagnes de vignerons et de 10,4% pour les champagnes de maison entre janvier et juin 2022.

Néanmoins, le champagne ne manquera pas à Noël. Certaines maisons limitent les volumes mis sur le marché en raison d'une reprise plus forte qu'attendue de la demande, mais les professionnels se veulent rassurant sur la disponibilité – même s'il n'y aura peut-être pas toute la gamme habituelle et qu'il faudra attendre un peu plus longtemps pour obtenir certaines bouteilles.

• La volaille

Poulardes, chapons, dindes et autres pintades sont attendus sur les tables de Noël. Mais les volailles festives ne seront pas exemptées d'une hausse des prix pour les fêtes de fin d'année: au même titre que le foie gras, la flambée des coûts de l'alimentation animale pèse sur les élevages – l'alimentation représente 65% du coût de production total d'une volaille. D'autant plus que ces oiseaux nécessitent davantage de temps pour être élevés, et donc coûtent plus cher à produire.

• La bûche

Pris en tenaille entre la flambée de l'énergie et celle des matières premières, certains boulangers et pâtisseries n'auront pas d'autre choix que d'augmenter les prix de leurs pâtisseries pour tenir leurs marges. Il faudra donc sûrement payer un peu plus cher la traditionnelle bûche de Noël: sans compter la farine, ce sont aussi les prix des œufs, du beurre ou de la crème qui ont augmenté, de même que le chocolat ou les petits fruits comme les framboises ou les myrtilles.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV