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Fermeture des commerces: Michel-Édouard Leclerc déplore une "politisation du dossier"

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Le président du Comité stratégique E.Leclerc a regretté une situation "où tout le monde est perdant" et déploré la réaction de certains commerçants, petits comme grands.

"Il y a eu une politisation du dossier" des fermetures de commerces dits non essentiels qui a abouti à une situation où "tout le monde est perdant" et où "les fournisseurs n'ont plus de débouchés", a regretté ce vendredi Michel-Edouard Leclerc sur RMC et BFMTV.

"L'alimentaire, petit ou grand commerce, était ouvert, mais les petits commerces spécialisés étaient fermés. Des fédérations de commerçants s'en sont plaint", a décrit le président du Comité stratégique E.Leclerc.

"Il n'y a pas que des petits commerçants, dans le jouet ce sont trois chaînes de franchiseurs, JouéClub, Toys'R'Us et La Grande récré, ce ne sont pas des petits qui ont été se plaindre", a-t-il dit, dénonçant la "jalousie" de certains d'entre eux.

"Cette interdiction n'est pas la bonne"

"A la fois des élus d'opposition de droite jusque Bruno Retailleau, ou Mme (Anne) Hidalgo, ont dit qu'ils allaient édicter des arrêtés pour faire ouvrir les uns ou fermer les autres, c'était la pagaille et le Premier ministre a tranché en interdisant une grande partie du non-alimentaire en hypermarchés. Il y avait un problème et on a étendu le problème à tout le monde, tout le monde est perdant et les fournisseurs derrière n'ont plus de débouchés", a encore pointé Michel-Edouard Leclerc.

Il a regretté l'absurdité de la situation où il a "le droit de vendre un pyjama pour enfant de trois ans parce que c'est de la puériculture, mais pas un pyjama pour enfant de 4 ans".

Je n'ai pas le droit de vendre des livres, mais j'ai le droit de vendre un journal, ça veut dire que le syndicat de l'un a été plus efficace que l'autre", poursuit-il, estimant que "cette interdiction de vendre, alors que les consommateurs étaient dans les magasins, ce n'est pas la bonne".

Concernant le géant Amazon, que certains élus et professionnels accusent de profiter de la crise, il dit "ne pas vouloir l'utiliser comme un épouvantail" mais comme un moyen de "relever le défi du digital". "Ces contraintes vont faire gagner aux commerçants deux ans d'avance pour grimper dans la technologie digitale", a-t-il estimé.

P.L. avec AFP