BFM Business
Conso

Exclu des rayons de Lidl pour "manque de transparence", Danone donne sa version des faits

-

- - AFP

Au lendemain de l'annonce de Lidl de ne plus vendre de produits Danone à partir du mois de mai pour "manque de transparence", l'industriel a réagi en évoquant un "prétexte".

Faute d’accord lors des négociations commerciales, l’enseigne Lidl a annoncé mercredi qu’elle ne vendrait plus les produits Danone à compter du 15 mai.

"Ce n’est pas à cause du prix, c’est à cause du manque de transparence. Si nous voulons que les hausses de tarifs ruissellent dans la poche des éleveurs, il faut que les marques soient transparentes. Par exemple, combien de litres faut-il pour faire un Danette et justifier son prix? Personne ne le sait!", expliquait à BFM Éco le directeur commercial de Lidl, Michel Biero.

Ce jeudi, le directeur général de Danone produits frais, François Eyraud a réagi à son tour.

"Nous regrettons que les consommateurs de Lidl ne puissent plus profiter des produits Danone. Nous n’avons pas trouvé d’accord lors de négociations commerciales", a-t-il confirmé auprès de LSA.

Au Figaro, un porte-parole du groupe explique encore que l’entreprise ne peut "pas accepter les arguments utilisés pour motiver cette rupture". "En aucun cas, nous ne pouvons laisser dire que notre entreprise n’est pas transparente", souligne-t-il.

"Prétexte"

Pour François Eyraud, l’accusation selon laquelle Danone manquerait de transparence est un "prétexte". Il estime que le problème du distributeur est bien lié aux prix, contrairement à ce qu'il affirme. Et de préciser: "Nous collaborons avec nos éleveurs de façon historique. Main dans la main avec deux enjeux majeurs: leur revenu et l’évolution vers des pratiques plus respectueuses de la planète".

"Le prix est important et une fois de plus nos éleveurs ont eu un prix moyen au mille litres supérieur au marché", assure-t-il. Il affirme par ailleurs que Danone a mis en place dès 2010 "des contrats pour 5 ans" pour donner plus de "visibilité" et "dès 2015, soit trois ans avant les États généraux de l’alimentation, nous avons mis dans les contrats des indicateurs de coûts de production qui sont adaptés à la réalité de chaque bassin laitier". "Nous avons l’ambition d’améliorer le revenu de nos producteurs de 15% d’ici à 2025", ajoute-t-il.

Paul Louis