Comment les restaurants La Pataterie veulent se relancer

La Pataterie veut revenir sur le devant de la scène avec un nouveau plan de relance pour ses restaurants.

Un plan de relance bien huilé pour La Pataterie. La chaîne de restaurants dédiée à la pomme de terre, placée en redressement judiciaire en 2017, tente un nouveau départ. Carte revisitée, nouveaux plats et relooking des salles: cette rénovation complète des restaurants demande un investissement de 350.000 à 500.000 euros par restaurant. Chahutée, La Pataterie est passée de plus de 220 restaurants à seulement une cinquantaine ces dernières années.

Un relooking qui passe d'abord par un nouveau décor dans les restaurants. Plus convivial, il veut recréer l'ambiance d'un cottage à la campagne. Du nouveau matériel a été installé dans les cuisines. C'est aussi la carte qui a été revisitée, avec des "plats signature" remis au goût grâce à des conseils culinaires, qui ont permis par exemple de revoir la cuisson de la pomme de terre au four. L'objectif de la chaîne est de rester dans des prix plus accessibles pour retrouver sa clientèle.

Alexandre Baudaire, directeur général délégué du groupe La Boucherie - 13/11

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Ce nouveau concept est testé dans quatre restaurants. Le premier, à Avrainville (Essonne), a été transformé en 2020, affichant 40% de croissance en 2023 par rapport à 2019, année de référence. Les trois autres restaurants "pilotes" se situent à Limoges, Montauban et Châlons-en-Champagne.

"Filiale associée"

Le relooking de La Pataterie est également l'occasion de changer le modèle d'exploitation commerciale pour développer la "filiale associée". Le groupe a décidé de reprendre certains restaurants "à l'ancienne" pour les transformer, puis de trouver un exploitant qui pourra avoir entre 10 et 15% de participation au capital de départ. L'exploitant pourra, en fonction des résultats du restaurant, racheter des parts au fur et à mesure jusqu'à un statut de 100% franchisé.

Un moyen d'attirer les entrepreneurs qui n'ont pas trop de connaissance de la restauration ou les restaurateurs qui veulent se lancer dans la franchise.

Derrière ce plan de relance de La Pataterie, on retrouve Laurent Gillard, l'ancien dirigeant de Léon de Bruxelles, qui a réussi à relancer avec succès les restaurants spécialisés dans les moules-frites. D'autres chaînes françaises de restauration ont également essayé de se renouveler ces dernières années. Comme les restaurants Courtepaille, récemment repris par le groupe La Boucherie.

Eva Jacquot avec Jérémy Bruno