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Baguette de pain à 29 centimes: pour Michel-Edouard Leclerc, la FNSEA "fait son calimero"

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Invité de BFM Business, le président du comité stratégique du distributeur répond aux accusations de Christiane Lambert, patronne du syndicat agricole.

La polémique autour de la baguette de pain blanc vendue par les hypermarchés Leclerc à 29 centimes ne faiblit pas. Sur BFM Business, Christiane Lambert, la patronne de la FNSEA avait notamment dénoncé dimanche un "coup politique et démagogique", accusant le distributeur de mépriser le travail de ses salariés, tout en mettant la pression sur la filière au moment où le prix de la farine a encore augmenté pour les boulangers.

Invité ce lundi de Good Morning Business, Michel-Edouard Leclerc s'est à nouveau attaché à défendre cette opération. "Elle n'a pas lu la publicité, Leclerc n'a pas baissé les prix", se justifie le dirigeant.

Et de lancer: "elle fait son calimero mais elle en fait trop. La loi Egalim est passée, elle ne sait plus contre qui rouspéter. La baguette dont nous avons bloqué le prix est une baguette premier prix, elle est présente chez mes collègues. L'année dernière, Intermarché a fait de la publicité pour la même baguette, elle a rien dit".

"30% d'augmentation du prix du blé, c'est 1 centime d'augmentation sur le prix de la baguette"

Michel-Edouard Leclerc assure "faire de des marges sur cette baguette" et souligne que "c'est important pour moi de montrer aux consommateurs qu'on est capable de bloquer des prix".

C'est un produit destiné aux clients "qui sont à l'euro près et c'est vrai de tous les premiers prix dans la distribution. Le prix du blé augmente mais 30% d'augmentation du prix du blé, c'est 1 centime d'augmentation sur le prix de la baguette. Il faut sortir de cette espèce de canevas dramatique", insiste le président du comité stratégique du distributeur.

"Puisqu'on me demande de passer des hausses de prix de 4, 5 juqu'à 6%, ça va faire fuir le client. Je comprends que l'agriculteur en ait besoin mais qu'on nous laisse sculpter nos gammes, sculpter notre offre de prix. Laissez-nous gérer cette relation avec les consommateurs. Nous avons un devoir pour les gens qui comparent à l'euro près", affirme Michel-Edouard Leclerc.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business