Après son hypermarché d’Angers, le groupe Casino teste les Leader Price sans caissiers

Leader Price - ERIC PIERMONT / AFP
"C'est une régression sociale", avait dénoncé la CGT. La semaine dernière, l'ouverture le dimanche d'un hypermarché Géant Casino à Angers sans caissiers n'était pas passée inaperçue. Malgré la polémique, le groupe Casino poursuit sa stratégie. En effet, il a également décidé de se passer de ses salariés à certaines heures dans des magasins de son enseigne Leader Price.
À Libourne, le quotidien régional Sud-Ouest rapporte que l'un d'entre eux vient d'élargir ses amplitudes horaires en ouvrant sept jours sur sept de 6h à minuit. Aucun caissier ne sera présent entre 6 heures et 8 heures, puis entre 20 heures et minuit. Pendant ces tranches horaires, tous les rayons seront en libre-service et les clients devront obligatoirement payer par carte bancaire aux caisses automatiques.
En juillet, c'est le Leader Price de Borderouge à Toulouse qui a décidé de mettre des caisses automatiques à disposition des clients de 20h30 à minuit, de 6 heures à 8h30 du lundi au samedi, et à partir de 12h45 le dimanche après-midi, jusqu'au lundi matin. "La sécurité est assurée le soir et la nuit par des vigiles et la vente d'alcool est interdite", avait assuré la direction.
"Non-sens économique et social"
En début d'année, le groupe Casino avait déjà testé l'ouverture 24 heures sur 24 de l'un de ses magasins situé à Mérignac Arlac, rappelle Sud-Ouest. Mais l'expérimentation avait tourné au fiasco alors que l'enseigne à été contrainte de mettre fin à cette pratique en juin pour ne pas avoir respecté un arrêté préfectoral relatif à la vente d'alcool.
Dans l'hypermarché Géant Casino d'Angers, l'élargissement des amplitudes horaires ne concerne que les dimanches après-midis pendant lesquels les salariés ne seront pas appelés à travailler. "Rien n'est définitif", avait pour autant assuré la direction, évoquant un "test".
Le maire d'Angers, Christophe Béchu, avait quant à lui dénoncé une surenchère. "Qu'une grande surface veuille ouvrir le dimanche après-midi sans son personnel relève d'un non-sens économique et social. Cette décision participe à une surenchère dont personne ne sortira gagnant, car une société déshumanisée n'a pas d'avenir", redoutait-il.