Alimentation: les consommateurs se tournent de plus en plus vers les produits les plus sains

Les paquets de jambon cuit étiquetés A ont vu leurs ventes bondir de 16 ,5% et ceux étiquetés B de 6,3%. - BFMTV
Les Français ont de plus en plus d’appétit pour les produits sains. Même si seulement 14% d’entre eux accordent de l’importance au Nutri-score, ce fameux code couleur indiquant les valeurs nutritionnelles sur certains emballages, ils privilégient de plus en plus les produits les moins sucrés, les moins gras ou les moins salés.
C’est ainsi que les produits les mieux notés par Nutri-score, ceux qui obtiennent les notes A et B, ont vu leur chiffre d’affaires progresser sur un an, de respectivement 1% et 0,8%, selon une étude Nielsen réalisée sur 92.000 produits. Ils représentent désormais 31% du chiffre d’affaires des rayons alimentaires en grande surface. Une belle performance au regard du recul enregistré par les produits étiquetés C (- 1,1%) et D (-0,2%).

Ces produits les plus sains dopent les ventes de certains rayons. Les industriels sont désormais plus soucieux de la composition des produits qu’ils mettent sur le marché, afin d’obtenir la meilleure note possible.
"Les biscuits, les glaces et boissons sans alcool sont particulièrement attentifs aux attentes de “manger sain” des consommateurs, et revoient leurs recettes en conséquence, voire innovent comme les marques de soft-drinks avec de récents lancements de boissons au thé faibles en calories" analyse Emanuel Fournet, Directeur Insights Distribution chez Nielsen.
Ce changement est particulièrement frappant au rayon charcuterie. Les paquets de jambon cuit étiquetés A ont vu leurs ventes bondir de 16,5% et ceux étiquetés B de 6,3%. Les autres variétés moins bien notées ont perdu des parts de marché.
Pour les produits panés, ceux notés A affichent une spectaculaire progression de 30%, ceux notés B de 8,1%. Alors que ceux qui ont obtenu un D dégringolent de près de 14%.
Mais les Français n’ont pas pour autant renoncé à la malbouffe. Les aliments les plus gras, les plus sucrés et les plus salés, notés E, occupent toujours une belle place dans leur chariot avec une hausse de 1% du chiffre d’affaires. Au final, les ventes des articles D et E représentent près de la moitié des ventes des produits alimentaires étudiés.