BFM Business
Economie

"C'est un projet climaticide": en Bretagne, une nouvelle usine Bridor source de discorde

placeholder video
Le projet, censé créer des centaines d'emplois, fait l'objet d'une vive contestation, notamment en raison de la consommation de terres agricoles et de la quantité d'eau qui sera nécessaire à son fonctionnement.

La construction d’une usine de viennoiseries de la marque Bridor, sur 21 hectares à Liffré en Bretagne, ne fait pas l'unanimité du côté des habitants. Plusieurs associations et collectifs s'opposent à ce projet qualifié de "climaticide" par plusieurs militants écologistes.

Samedi, 500 personnes ont manifesté pour dénoncer l'implantation de l'usine, rapportent nos confrères de Ouest-France et France 3.

La nouvelle usine, la dixième pour Bridor, devait ouvrir ses portes en 2022. Située sur un terrain de 21 hectares, elle devait être à l'origine de "la création de 500 emplois non délocalisables, dont près de 150 dès 2022", estimait en 2019 Louis Le Duff, président du groupe homonyme.

Vive contestation

Mais le projet n'a toujours pas vu le jour et fait l'objet d'une vive contestation, notamment en raison de la consommation de terres agricoles et de la quantité d'eau qui sera nécessaire à son fonctionnement.

Ne pouvant "avancer sereinement" sur ce projet, "Bridor a concrétisé trois projets complémentaires aux Etats-Unis, au Portugal et en Allemagne" pour alimenter ces différents marchés, rappelait début novembre l'AFP.

"L'ensemble de ces trois sites représente la création de 3000 emplois, dont près de 1800 emplois directs et 1200 emplois indirects". La capacité de l'usine Bridor à Montréal a également été doublée, précise le groupe.

Le président de la région Bretagne, malgré la contestation citoyenne, justifie au micro de BFMTV l'enjeu économique du projet. "On veut ces emplois car nous devons des emplois dans tous les secteurs aux habitants de la région", plaide-t-il.

Le groupe compte toujours maintenir son projet à Liffré. En plus de la création de 500 emplois, le projet prévoit également "un investissement de 250 millions d'euros."

Ariel Guez