Bruno Le Maire: "Est-ce que sur les sites Seveso, le niveau de contrôles est suffisant ?"

Quelques jours après l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, était l’invité de RMC et BFMTV ce lundi. Il y a affirmé comprendre "parfaitement l’inquiétude des Rouennais. Je peux imaginer ce que c’est quand on se réveille le matin, qu’on voit un énorme panache de fumée, des suies grasses, qu’on se pose des questions, qu’on a des enfants, on se demande si notre santé et la leur est protégée".
Dans ce contexte, Bruno Le Maire a tenu à rassurer les Français. "Notre responsabilité, comme l’a dit le Premier ministre et comme l’a rappelé Elisabeth Borne, c’est la transparence totale". À ce titre, "les résultats des analyses complémentaires sur la qualité de l’air seront publiés "sous quelques jours", a confirmé le ministre.
Et de lister les zones d’ombres qui persistent après cet accident. "Tout" est encore mystérieux a reconnu Bruno le Maire : "L’origine du sinistre, l’organisation, le nombre de contrôles". Il y a certes eu "beaucoup de contrôles dans cette usine depuis 2017, mais est-ce que c’était suffisant ? Faut-il aller plus loin et être plus rigoureux ? Est-ce que sur les sites Seveso, le niveau de contrôles est suffisant ?".
Les habitations sont arrivées après l'usine
Le ministre qui a suggéré dans le JDD de revoir l’implantation des usines classées Seveso rappelle par ailleurs que la situation de sites industriels présentant des risques d’accidents au cœur des villes sont "un héritage".
"Beaucoup d’habitations autours des sites Seveso sont arrivés après les sites", a pointé Bruno Le Maire. "Ce type d’imbrication (…) n’est pas le modèle de développement que l’on veut". Mais le ministre estime que pour le moment, il faut, "prendre le temps d’analyser la situation pour apporter les bonnes réponses".
Quant aux rumeurs propagées sur les réseaux sociaux, le ministre a réaffirmé que le gouvernement ne cachait "rien" aux populations. Bruno Le Maire l’a martelé: "sur une catastrophe sanitaire, sur une catastrophe industrielle de cette ampleur, la vérité doit l’emporter sur la rumeur".