BFM Business
Economie

Brexit: les accusations de Boris Johnson sur un blocus européen "sont fausses"

Dans une tribune publiée samedi au sein du journal britannique Daily Telegraph, le Premier ministre Boris Johnson avait défendu son intention de revenir en partie sur l'accord du Brexit

Dans une tribune publiée samedi au sein du journal britannique Daily Telegraph, le Premier ministre Boris Johnson avait défendu son intention de revenir en partie sur l'accord du Brexit - AFP

La ministre irlandaise de la Justice réfute les accusations de Boris Johnson selon lesquelles l'Union européenne menaçait d'instaurer un blocus en Irlande du Nord.

La ministre irlandaise de la Justice Helen McEntee a réfuté dimanche les accusations du dirigeant britannique Boris Johnson selon lesquelles l'Union européenne menaçait d'instaurer un blocus en Irlande du Nord.

"Ce n'est tout simplement pas le cas", a réagi Helen McEntee sur Sky News alors que les discussions autour d'un accord post-Brexit se sont envenimées cette semaine, "toute insinuation selon laquelle cela va créer une nouvelle frontière est tout simplement fausse".

Cet argmument vise à soutenir le projet de loi présenté mercredi. Par ce texte, le gouvernement britannique contredit en partie l'accord déjà signé encadrant sa sortie de l'UE. Cette une manoeuvre viole le droit international, du propre aveu du Premier ministre Boris Johnson, qui souhaite néanmoins entamer dès lundi l'examen de son projet à la Chambre des communes, où il dispose d'une majorité de 80 sièges.

"Le beurre et l'argent du beurre"

Samedi, dans un texte publié dans le journal britannique Daily Telegraph, Boris Johnson accusait l'UE de vouloir instaurer un "blocus" alimentaire en Irlande du Nord. C'est avec cet argument qu'il justifie son intention de revenir en partie sur l'accord du Brexit qu'il qualifie de "dangereux pour la paix" et "l'unité" du Royaume-Uni.

"C'est ridicule. Boris Johnson insiste pour avoir le beurre et l'argent du beurre", a répliqué samedi sur la BBC le député européen espagnol Luis Garicano, soulignant que les dispositions concernant l'Irlande du Nord étaient présentes dans l'accord que le Premier ministre avait signé en janvier.

La France estime qu'il serait "inconcevable" que Londres adopte ce projet de loi, affirme dimanche le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Clément Beaune. "Il est inconcevable que le gouvernement et le Parlement reviennent sur un texte qu'ils ont eux-mêmes négocié et voté, reniant la parole donnée", souligne-t-il dans les colonnes du journal Le Parisien.

"Du côté européen, nous avons toujours été calmes, déterminés et surtout très fermes et très unis. Si les Britanniques multiplient les coups de canif dans le contrat, avec l'idée de diviser l'Europe, ça ne marchera pas", insiste Clément Beaune

L'UE menace de poursuivre le Royaume-Uni s'il ne retirait pas ses modifications d'ici fin septembre.

Pascal Samama avec AFP