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Bracelets d'alerte pour agents Pôle Emploi: Borne juge "scandaleux" de les relier à la réforme

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Interrogée sur la commande de 700 bracelets d'alerte pour protéger les conseillers Pôle Emploi d'Île-de-France, Elisabeth Borne affirme qu'il n'y a aucun lien avec la réforme de l'assurance chômage, et qu'il s'agit d'une conséquence du meurtre d'une conseillère en janvier.

La réforme très controversée de l'assurance chômage entre en vigueur ce vendredi. Le texte durcissant le calcul de l'indemnisation risque de mécontenter certains Français. Les syndicats Pôle Emploi sont convaincus qu'il s'agit d'une "usine à gaz" et craignent des tensions dans les agences.

Jeudi, France Inter révélait la commande de près de 700 bracelets pour équiper les agents et conseillers Pôle Emploi d'Île-de-France. Des dispositifs permettant de déclencher l’alerte si un danger venait à se présenter. La commande est présentée comme une conséquence de la réforme de l'assurance chômage.

Un amalgame "scandaleux"

"C'est un amalgame totalement scandaleux", a réagi Elisabeth Borne sur LCI ce vendredi. Selon la ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion, ces dispositifs d'alerte ont bien été commandés pour protéger les agents mais elle affirme que cela n'a aucun lien avec la réforme de l'assurance chômage, et qu'il s'agit d'une conséquence du meurtre en janvier d'une conseillère Pôle Emploi à Valence, tué par un déséquilibré.

"Je trouve choquant ceux qui entretiennent la confusion entre ces mesures prises pour protéger le personnel de Pole Emploi à la suite du meurtre d’une agent à Valence et la réforme de l'assurance chômage", a martelé la ministre du Travail.

"Certains syndicats Pôle Emploi en Île-de-France ont voulu entretenir cette confusion et je trouve ça scandaleux. Ne mélangeons pas tout", poursuit Elisabeth Borne.

Les syndicats inquiets

De leur côté, les syndicats continuent d'affirmer craindre pour la sécurité des agents.

"Quand on voit la dureté de la réforme mise en place avec les conséquences financières qu'elle engendre pour les plus précaires des demandeurs d'emploi, on sait qu'il y aura des frictions", affirme Michel Breuvart, membre du bureau national du SNU Pôle Emploi sur RMC.

"Des demandeurs d'emploi vont venir se plaindre et exprimer leur mécontentement", ajoute Michel Breuvart. Selon lui, depuis plusieurs années, les agents sont particulièrement exposés aux agressions verbales, en hausse de 15% depuis 2019, et aux incivilités qui ont bondi de 37% en deux ans.

https://twitter.com/Pauline_Dum Pauline Dumonteil Journaliste BFM Tech