Agir "maintenant": l'appel de Christine Lagarde aux pays de la zone euro pour réduire les déficits

Francfort met la pression. Lors de son discours, annonçant une nouvelle baisse des taux directeurs, la présidente de la BCE Christine Lagarde a évoqué la nécessité pour les États-membres de réaliser des économies et réduire les déficits.
"Les politiques structurelles et budgétaires doivent rendre l'économie plus compétitive pour faire augmenter la croissance potentielle. [...] Les pouvoirs publics doivent à présent mener des efforts dans leurs politiques budgétaires et fiscales, urgemment", évoque la responsable.
Elle souligne que "la mise en œuvre du cadre révisé pour la gouvernance de l'UE de façon complète et urgente aidera à réduire les dettes de façon durable". Ce cadre, qui reprend les fameux critères de Maastricht (pas plus de 60% de dette, pas plus de 3% de déficit), a été réintroduit après une suspension pendant la pandémie.
Politique monétaire encore restrictive
La BCE ne donne pas plus de pistes sur la manière dont ces économies sur les finances publiques pourront booster la croissance : la France, de toute façon, s'en est éloignée cette année, et devrait laisser filer le déficit au-delà des 5,6%.
Il est aussi à noter que la baisse de taux de ce jeudi ne porte le taux de dépôt, l'un des trois principaux taux directeurs de Francfort, "que" de 3,75% à 3,5%. Il reste donc très élevé et conduit à brider la croissance que Christine Lagarde appelle de ses voeux - dans le but de réduire l'inflation.