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+18%: le nombre de sans-abris explose aux Etats-Unis

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L'administration pointe le rôle des migrations et du marché du logement déréglé, dans l'augmentation de la précarité.

Les Etats-Unis sont confrontées à une explosion de la pauvreté. Comme le rapporte le US Departement of Housing and Urban Developement, équivalent du ministère du Logement, le nombre de sans-abris a beaucoup augmenté cette année, de 18%. Cela fait déjà suite à une hausse en 2023 de l'ordre de 12%.

"Le rapport révèle que plus de 770 000 personnes étaient sans abri au cours d'une seule nuit en janvier 2024", décrit le HUD.

Plusieurs explications sont avancées, à commencer par la situation du marché du logement. Les loyers en forte augmentation ont poussé des personnes à la rue, faute de capacité à honorer le paiement d'un loyer.

Les migrations sont aussi pointées du doigt - selon l'organisation, les associations d'accueil des réfugiés ont déclaré une forte augmentation de l'affluence dans leurs organisations. Les familles sans abri ont augmenté de 39% sur l'année, avec des chiffres qui sont même doublés dans les régions ont les mouvements de populations immigrées sont les plus fortes.

Les évènements climatiques, notamment les feux de forêts connus par Hawaï, ont aussi contribué à la hausse des chiffres. Dans la région de Maui seule, où les feux ont fait rage, jusqu'à 5.200 ont été poussées dans des abris. Or, le calcul du HUD se base sur le fait d'avoir passé au moins une nuit sans logement sur le mois.

Loi bipartisane rejetée

L'administration se veut rassurante malgré ces chiffres. Elle pointe, que les loyers ont stagné dans la majorité des localités étudiées depuis le mois de janvier 2024 - qui sert de base à ces chiffres. 435.000 logements ont aussi été installés, pour accroître l'offre et détendre le marché.

Surtout, l’administration Biden-Harris revendique des décrets permettant de réduire les afflux de population étrangère, de plus de 60%. Ces mesures, adoptées dans le cours de l'année, aurait permis à Chicago et Denver, notamment, de fermer leurs centres d'accueil pour migrants.

Valentin Grille