Une septuagénaire victime d'une agression par un autre résident dans un Ehpad au Cannet

Une septuagénaire touchée par la maladie d'Alzheimer a été hospitalisée d'urgence dans la nuit de mardi à mercredi à Cannes, après avoir été frappé au visage et sur le flanc.

Ce mardi 30 septembre au soir, Marie-Thérèse Martinez, âgée de 73 ans et touchée par la maladie d'Alzheimer, se trompe de chambre au sein de l'Ehpad La Villa des Saules, au Cannet dans les Alpes-Maritimes, où elle vit. Un autre résident, l'agresse alors et la frappe au visage et sur le flanc.

Elle est ensuite transportée dans la nuit de mardi à mercredi aux urgences de l'hôpital de Cannes. Conséquence, la septuagénaire souffre d'une fracture au niveau du nez et une en dessous de l'œil gauche.

"Un grand coup dans la gueule"

Son fils, Damien, est prévenu par l'Ehpad de ces faits. Selon eux, une "aide-soignante a été alertée par des cris" dans une chambre où elle a retrouvé Marie-Thérèse Martinez "allongée sur le sol avec le visage tuméfié et un résident debout penché sur elle et qui parlait fort".

L'Ehpad, via la voix du directeur des opérations Nicolas Solheim, "regrette profondément cet incident" et souligne que l'intervention de son personnel a été effectuée "en moins de trois minutes".

Après son hospitalisation, elle est retournée à l'Ehpad ce mercredi matin. Diagnostiquée de la maladie d'Alzheimer depuis ses 65 ans, la victime ne se souvient pas de cette agression. Elle ressent une bosse douloureuse à l'arrière de son crâne et se souvient de "flashs" d'un homme qui l'a "secoué" avant de lui "mettre un grand coup dans la gueule".

Dans l'Ehpad au Cannet, Marie-Thérèse Martinez se trouve dans une unité protégée, censée être davantage sécurisée via des digicodes notamment. Une dizaine de résidents, touchés par des pathologies particulières, s'y trouvent. Damien Martinez, son fils, se réserve le droit de porter plainte contre l'établissement, estimant que "le système de sécurité pour des personnes vulnérables n'est pas au point".

Stéphanie Chardavoine et Esteban Xivecas