"Une affaire hors normes": à La Roquette-sur-Siagne, stupéfaction après la découverte de cadavres de chats dans une maison

À la suite de la découverte d'une centaine de cadavres de chats dans une véritable "maison de l'horreur" à La Roquette-sur-Siagne, dans les Alpes-Maritimes, le choc est encore de mise sur place.
"On est toujours très marqués quand ça arrive, [même si] ce n'est pas la première maison de l'horreur que l'on voit", a déclaré Nathalie Basso, présidente de l'association de défense des animaux AEPA.
"Une affaire hors normes"
Sur place, 117 cadavres de chats ont été retrouvés mardi 6 février au cours d'une perquisition menée par la Gendarmerie nationale. La scène d'horreur a été découverte après deux mois d'enquête. Les gendarmes avaient perquisitionné le domicile à la suite de plusieurs signalements du voisinage et des plaintes d'associations.
"Les chats qui sont morts, je les ai découverts inopinément en ouvrant un congélateur. Donc 67 chats dedans, et ensuite un charnier, un cimetière qui était placé en contrebas où une tuile équivalait à un mort", a dévoilé sur BFM Nice Côte d'Azur Nathalie Basso.
"C'est une affaire hors norme mais c'est du déjà-vu", a déploré Nathalie Basso, en faisant référence à une découverte similaire datant de décembre 2021 à Nice, où une centaine de cadavres de chats avaient été découverts au domicile d'un octogénaire niçois.
Une découverte malheureusement attendue
"Il n'y a pas eu assez de suivi sur ce monsieur chez qui il y avait eu déjà deux interventions en 2019 et en 2021", a déploré la présidente de l'association de défense des animaux AEPA, Nathalie Basso.
Sur place, difficile de rester plus de quelques minutes à cause de l'odeur pestilentielle d'urine et d'excréments, dont les voisins aux alentours se plaignaient depuis plusieurs mois.
"En fonction d'où vient le vent, nous sommes vraiment limitrophes. On a passé le premier été à vivre dans notre maison, enfermés entièrement", a dévoilé un voisin à BFM Nice Côte d'Azur.
L'occupant des lieux vivait seul dans ce mobil home de 25 mètres carrés. D'autres chats, 38 en tout et cette fois en vie, ont été retrouvés dans des conditions de vie insalubres et malades.
Après 24 heures de garde à vue, le propriétaire des lieux a fait l'objet d'une expertise psychiatrique. Il sera convoqué devant le tribunal correctionnel de Grasse en juin 2024. Une dizaine d'associations, dont l'AEPA, se porteront partie civile.
Une dizaine d'associations ont récupéré les chats retrouvés vivants. Une cagnotte va par ailleurs être lancée afin de financer leurs soins avant de les prendre en charge jusqu'à leur adoption.