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"Un renfort dérisoire": Jordan Bardella tacle l'arrivée de forces de l'ordre à la frontière à Menton

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Élisabeth Borne a annoncé le 26 avril dernier le déploiement de 150 policiers et gendarmes à la frontière de Menton.

"La France est un pays laxiste." Invité de BFM Nice Côte d'Azur à l'occasion d'une visite dans les Alpes-Maritimes ce mercredi, Jordan Bardella a juge insuffisant le renfort de 150 policiers et gendarmes à la frontière franco-italienne à Menton. La Première ministre, Élisabeth Borne, en avait fait l'annonce le 26 avril dernier pour faire face "à une pression migratoire accrue".

"C'est un renfort totalement dérisoire au regard de la submersion migratoire que vit l'Europe. Emmanuel Macron et Gerald Darmanin font preuve d'impuissance et d'indifférence", regrette le président du Rassemblement national (RN).

Au total, depuis le début de l'année 2023, la préfecture des Alpes-Maritimes a comptabilisé 2600 interpellations de personnes sans titre de séjour dans le département et 900 directement à la frontière de Menton.

Une visite au post de Menton

En déplacement auprès de la police aux frontières, Jordan Bardella a expliqué que ce phénomène migratoire "avait des répercussions directes sur le poste frontière des Alpes-Maritimes".

"Les chiffres de l'immigration constituent aussi les chiffres d'insécurité de demain et des tensions dans un certain nombre de villes. Il faut aujourd'hui maîtriser nos frontières et mettre en place une politique dissuasive d'immigration", a affirmé Jordan Bardella.

Il explique aussi que les migrants "sont des migrants économiques, qui se font passer pour des mineurs". Un constat que le président du Rassemblement national "a fait avec les fonctionnaires de la police" rencontrés ce mercredi, assure-t-il.

Bardella critique l'accueil des mineurs isolés

Interrogé sur les structures d'accueil des mineurs isolés, justement, et notamment sur la réquisition de gymnases publics, Jordan Bardella a insisté sur le fait que "ces mesures se faisaient au détriment des Français".

"Les familles françaises ne peuvent pas envoyer leurs enfants faire du sport une ou deux fois par semaine", a-t-il ajouté. Et de conclure: "Il ne faut pas des structures d’accueil mais des structures de retour." 

À Châteauneuf-Grasse (Alpes-Maritimes), un hôtel Campanile héberge actuellement des mineurs isolés depuis près de deux mois, faute de place dans des structures adaptées.

Martin Regley